Les citations sur la réussite pleuvent comme les sauterelles en pleine saison des plaies d’Egypte, souvent sous forme d’injonctions à respecter à la lettre si vous voulez être l’écureuil qui deviendra le roi du Grand Canyon. Pourtant, nos mécanismes de réussite nous sont entièrement personnels et sont liés à notre personnalité, notre expérience, nos talents naturels. Et si certains ont cherché à les modéliser en vérité universelles, ils se sont largement fourvoyés… alors voici une alternative pour réfléchir à la vôtre, de combinaison unique de la réussite!
Le Waterloo morne plaine de la citation-injonction
L’autre jour que je devais traînasser mollement dans des lieux assez éloignés de mes terrains de jeux habituels, je tombe sur une citation de Napoleon Hill qui m’a fait tomber à la renverse: il détiendrait le secret de la combinaison unique de la réussite! Ho-là Bijou, comme disait un cocher de mes connaissance à sa jument de volée, histoire de calmer ses ardeurs, n’allons pas trop vite en besogne, si le secret de la réussite tenait en une demi-phrase, alors je suis prête à parier un verre à moutarde contre un voyage à Angkor que Steve Jobs nous l’aurait vendu après un mégalo-show en mondiovision sous la forme d’un objet connecté incompatible avec tout autre marque. Or il ne l’a pas fait.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre citation: “Patience, persistence and perspiration make an unbeatable combination for success.” Qu’on pourrait vaguement traduire par “patience, persévérance et transpiration sont la combinaison imbattable du succès”. Forcément illustrée par un quidam nageant dans le bonheur, les bras tendu vers le ciel dans le soleil couchant.
Et quand j’ai dit “tombée”, j’ai pesé mes mots, car limite, je m’y suis écorché les genoux au passage, tellement elle heurte mes convictions, mes valeurs et mon mode de fonctionnement. Gare à nos promptitudes à gober de la pseudo-vérité, chers lecteurs, c’est pas du grand Austerlitz qu’il nous a servi ici, c’est un Waterloo morne plaine, cette affaire!
Écrivain américain mort en 1970, Napoléon Hill a été précurseur en matière de livres de développement personnel version self-help dont les américains friands de héros raffolent: la modélisation en recettes simples (simplistes) de l’épanouissement personnel et professionnel. On apprécie ou pas, personnellement je ne suis pas du tout adepte des principes sous jacents qui sont la plaie du développement personnel, transformés en outils marketing ultra rodés et repris par tous les gourous du même genre:
- La généralisation copieusement abusive à l’humanité tout entière d’une expérience personnelle présentée comme recette miraculeuse. C’est le principe sur lequel repose toutes les publications de ce genre, au marketing ultra rodé.
- Son corollaire: croire (ou prétendre à des fins marketing) que l’étude de trois cas vaut vérité scientifique.
Napoleon Hill m’a tuer
Mais nous ne sommes pas là pour faire le procès d’une œuvre. Plutôt celui d’une citation décontextualisée posée en vérité universelle version réussite facile, qui me hérisse le poil aussi efficacement que la craie qui grince sur le tableau. Il paraît même qu’il aurait dit un truc du genre “la discipline a en elle le potentiel de créer des miracles futurs”. Je vous jure, les injonctions de ce pékin ricain surtout conquérant de sa salle de bain, ça m’aplatit la carafe, ça m’épépine la citrouille. C’est vrai, quoi, ça manque de jus, ça manque de tripes, ça manque de sève et de panache cette affaire!
Pour ce qui me concerne, si la clé de la réussite est un mélange de patience, de persévérance et de transpiration, alors je ne suis pas prête de prendre une retraite dorée à Bora-Bora. Car cette combinaison-là ne parle ni à ma tête, ni à mes tripes. Elle ne trouve aucun écho positif ou motivant en moi. Au contraire: elle place à mes yeux l’atteinte de mes objectifs dans une dimension discipline-besogneuse-pas-fun-plan-plan, tellement éloignée de ce qui m’anime que, pour tout vous dire, j’y réagis aussi fortement qu’un cheval rétif réagit à la jambe. Et si je devais m’y plier:
– Elle me donne envie de m’asseoir au bord du chemin, d’enlever mes godasses et de dire “non merci, sans façon”.
– Elle me donne envie de soupirer d’ennui et d’à-quoi-bonnisme découragé. Elle me fatigue* direct.
– Elle me donne la nausée au point d’avoir envie de renvoyer mon quatre-heures en colis express.
– Elle me dit qu’il va me falloir des tombereaux d’antidépresseurs!
– Je m’étiole, je me flétris et je perds toute énergie rien qu’à l’idée du carcan lourdingue de travailler dans ce que je perçois comme une triple contrainte moralisante et conformiste patience-persévérance-transpiration! Et potentiellement, je ne suis probablement pas la seule. Et vous, comment réagissez-vous face à cette triple injonction?
Et puis… succès ou réussite?
Voilà le second effet kiss-pas-cool de ce genre d’injonction: c’est quoi le succès? Car le mot n’a pas non plus que des connotations avantageuses. Le Larousse en ligne nous donne quelques pistes:
“Résultat heureux obtenu dans une entreprise, un travail, une épreuve sportive, etc. : Ses efforts ont été couronnés de succès.” Jusque-là, tout va bien, il s’agit de réussir ce qui nous tient à cœur
En revanche, l’idée de succès peut être lié à des besoins mal comblés: chercher les faveurs d’un public, chercher à plaire, à séduire, à être reconnu et on atterrit vite dans les plate-bandes du succès version Star académie, espoir de visibilité, de notoriété, d’adulation, parfois reflet d’une certaine vulnérabilité ou d’un immense besoin de reconnaissance qui pourrait bien se trouver fort malmené si vous appliquez à la lettre les recettes d’autrui.
Dans tous les cas, puisqu’il va s’agir d’identifier votre combinaison unique de la réussite, je vous propose de commencer par le commencement:
Qu’est-ce que la réussite pour vous?
La réussite d’une vie, dans ses deux dimensions personnelles et professionnelles?
Ou bien qu’avez-vous envie de réussir? Quel projet?
Combinaison unique et résonance sémantique
Quelle leçon à tirer de ma rétivité chronique aux injonctions NapoleonHilliennes? Qu’il n’y a pas une combinaison unique du succès, il y en a une par personne, en fonction de ses mécanismes internes de réussite et de ses sources de motivation. Même si des tendances peuvent se dessiner, elle n’est pas standardisable. Celle de Napoleon Hill n’est pas fausse, elle est même probablement vraie pour un certain nombre de gens. Elle est tout simplement fausse pour moi, et peut-être aussi pour vous, aussi mieux vaut l’adapter que l’adopter.
Personnellement, si je devais rédiger la combinaison de mon succès, ça donnerait quelque chose du genre: “plaisir, imagination et flexibilité sont la combinaison imbattable de MON succès”. Et chacun de ces trois mots recouvre un champ sémantique qui m’est propre:
– Derrière plaisir, je mets observation, sensation, jubilation
– Derrière imagination, je mets analyse, réflexion, inventivité
– Derrière flexibilité, je mets liberté, expérimentation, évolution
Car c’est dans ces concepts-là que je pioche les clés de ce qui non seulement me pousse à l’action, mais aussi à l’action efficace. C’est dans ces concepts que se trouvent les caractéristiques qui transforment mes actions en réussites, grandes ou petites.
La valeur des mots est importante. Elle diffère grandement d’un individu à l’autre et agir en fonction de mots qui ne trouvent pas un écho, une résonance en nous, c’est agir dans la contrainte et l’absence de fluidité. D’ailleurs inversement, nos choix linguistiques reflètent nos systèmes motivationnels et de réussite. Il apparaît donc que ce qui mène Pierre Paul ou Jacques à la réussite est bien une combinaison unique, celle qui leur est propre, en fonction de la valeur sémantique ET émotionnelle qu’ils vont mettre sur un mot ou sur un autre.
Mini coaching: votre combinaison unique de la réussite
J’ai donc envie de vous proposer une alternative, celle de l’identification de votre propre combinaison de la réussite, en fonction des champs sémantiques qui fonctionnent pour vous. Attention, pas de recette miracle comme vous vous en doutez. Ce que je vous livre est un principe d’identification, le processus nécessite un travail approfondi de connaissance de soi. Voici donc les 3 étapes:
1- Talents naturels
Identifiez d’abord ces caractéristiques naturelles qui génèrent des actions fluides, efficaces et agréables chez vous, La façon dont ces talents naturels s’expriment va vous donner la mécanique de votre réussite.
2- Identifiez vos valeurs motrices
(par opposition aux valeurs morales) Ces valeurs motrices vont mettre l’énergie dans la machine et agir en harmonie avec elles donne un sentment de complétude, d’être à sa place, d’agir avec fluidité.
3- Fignolez votre combinaison
Vous vous retrouvez avec une liste d’adjectifs et une liste de noms. Travaillez-les, affinez-les jusqu’à pouvoir les résumer en trois mots-clés
Comment ces noms et adjectifs s’articulent dans vos réussites?
Quels mécanismes vous permettent de poser des actions qui honorent vos valeurs tout en s’appuyant sur vos talents?
Comment ces mécanismes se sont-ils exprimés jusqu’ici, dans vos réussites et vos accomplissements?
Comment le transposer dans d’autres objectifs?
Quels sont les trois mots-clé qui résument votre combinaison personnelle de réussite et qui vous donne envie de faire des bons de cabri plutôt que d’aller vous planquer sous la couette?
Avec le temps et les expériences, il est tout à fait possible que cette combinaison évolue, aussi n’hésitez pas à la ré-évaluer de temps à autres pour la réajuster en fonction de la personne que vous êtes à ce moment-là. Ajoutez à cela une clarification de vos besoins, une définition précise de vos objectifs et une triplette du coaching et vous serez joliment outillés pour réussir^^
*la fatigue est ici l’expression de ma réaction émotionnelle, qui montre que ces trois concepts sont aux antipodes de mes besoins et n’ont pas de sens pour moi;)
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Perso, la persévérance et la transpiration ne m’ont pas choquée plus que ça : patience et persévérance sont parfois utiles face aux échecs ou à des progrès plus lents que ce qu’on aimerait !
Après, mieux vaut savoir travailler intelligemment, prendre le temps de se poser et de réfléchir plutôt que de s’occuper en croyant bien faire. Si on veut franchir un mur et qu’on tente de le casser à coups de tête, on peut y passer tout le temps qu’on veut, on aura très mal à la tête et le mur ne bougera pas. Alors que si on va chercher une échelle…
La formule de ma potion magique perso : curiosité (à la fois un talent naturel et une valeur motrice), imagination et ténacité. Curiosité pour apprendre de l’autre, imagination pour développer son monde intérieur et ses ressources (bon, d’accord, aussi pour le plaisir de rêver) et ténacité, pour prendre du recul et voir sur le long terme.
Merci Sabine pour ce retour:!
Il se trouve qu’effectivement, moi il me hérissent, mais ça ne signifie par qu’ils soient choquants, juste qu’ils ne me correspondent pas;)
D’ailleurs, ta potion magique personnelle me parle beaucoup plus que celle de Hill, et la tienne et la mienne ne lui parleraient probablement pas du tout!
Tu soulèves un autre point intéressant : valeurs motrices et talents naturels sont souvent intimement liés, ils peuvent tout à fait être l’un et l’autre, ou une facette de l’autre.
Bonjour Sylvaine,
merci, merci, merci…
un peu comme toi, je réagis dans d’autre contexte sur cette croyance que pour réussir, il faut FORCEMMENT en ch….
Du coup, je m’amuse a recenser dans les messages populaire ce qui peut induire cette perception
“Il faut aller au charbon” (bien de ch’nord celle ci)
“Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front”
“Tout travail mérite salaire” (et son corollaire: si tu ne gagne rien, c’est que tu n’as rien foutu…)
“On n’a rien sans rien”
“Dans la vie, chacun porte sa croix”…
Et si au lieu de valoriser la galère, on valorisait les talents, et la cohérence avec ses valeurs, je crois (tiens, une autre croyance) que cela aurait un effet plus bénéfique, plus porteur, plus épanouissant.
La double séparation corps/esprit et raison/plaisir nous a causé bien du tort! Et inscrits dans toutes les expressions que tu cites et qui sont des freins à évolution. En reconversion professionnelle, j’ai pas mal de clients qui butent sur des convictions familiales du genre “le boulot c’est pas pour s’amuser”… dur alors d’identifier une voie de reconversion dans laquelle on va s’éclater!
Quant à “aller au charbon”, un clin d’oeil vite fait là-dessus, cette expression a à mes oreilles, des relents de Vieux Paris, à une époque où les marlous en avaient fait leur couverture de respectabilité…
eh oui Aristote disait en son temps “Tu connaîtras la vérité de ton chemin par la joie qu’il te procurera !”
Haaaaa que voilà une citation réjouissante qui plaît à mes valeurs autant qu’à mes convictions;))
Chère Sylvaine,
Ce billet m’a bien fait sourire!
Je vous lis depuis longtemps et apprécie beaucoup votre style , votre énergie et les innombrables ressources que vous mettez à disposition de vos lecteurs (je recommande d’ailleurs régulièrement votre blog à des amis, notamment votre ebook sur Karpman ).
J’ai souri parce que la citation de Hill m’a paru fort pertinente. Elle m’a même enthousiasmée !
Personnellement, je fais partie des “besogneux”… alors transpirer pour réussir, c’est OK pour moi !
D’ailleurs, je ne perçois pas de contrainte “moralisatrice ou conformiste” dans la triple injonction “patience-persévérance-transpiration”. On peut transpirer de manière créative (ok, c’est un peu “beurk” comme image !) et en s’amusant.
Lorsque je lis cette triple injonction, je vois une montage à gravir… Et je frétille à l’idée d’arriver en haut et d’avoir fait plein de découvertes pendant l’ascension de la montagne… Même si j’en ai parfois bavé un peu au milieu !
Encore bravo pour votre site …et à bientôt dans les commentaires (maintenant que je me suis lancée, je vais revenir!)
Aurore
Aurore, j’adore votre commentaire! J’apprécie particulièrement le fait que derrière le côté épidermique du billet, vous avez vu que la réaction ne compte pas en tant que jugement de soi ou d’autrui!
Votre commentaire renforce totalement l’idée que tout cela est complètement personnel, et combien ma réaction n’engage que moi, et n’a d’autre valeur que celle que mes tripes lui donnent, au même titre que celle de Hill ou celle de Sabine, ou la vôtre.
D’autre part, je trouve passionnant d’aller à la rencontre des étonnantes motivations de chacun, et les vôtres, qui sont tant aux antipodes des miennes, me font découvrir un paysage qui m’est étranger. Et ça, Aurore, pour quelqu’un qui a une valeur d’exploration, c’est un joli cadeau, alors je vous en remercie!
Et je serai ravie de vous accueillir à nouveau sur les rivages d’Ithaque, maintenant que le premier pas est franchi;)
Ce qui est unique, Sylvaine, c’est ce ton ! Ce post m’a fait rire, ce sens de la formule pâlir 😉
J’en retiens cette phrase : “La valeur des mots est importante”.
En prime, je sais désormais qu’à la vue de ces deux mots “+Napoleon +Hill”, je sourirai.
Je me suis bien amusée à l’écrire:))
Chère Sylvaine, billet réjouissant et inspirant as usual 🙂
A côté de citations teintées développement personnel, je dessine un panneau “Danger, croyance potentiellement limitante !” A quoi ça sert de se décarcasser à débarrasser le plancher de croyances si c’est pour en répandre d’autres ?
Qu’est-ce que citer, si ce n’est extraire une phrase du contexte qui lui donnait tout son sens ? Cela n’a pas plus de sens que la recherche de la réussite sortie du contexte de chacun. Sans parler de la façon subtile de se faire valoir en empruntant la phrase d’un prédécesseur illustre.
Dans la série des citations usées jusqu’à la trame, qu’on voit arriver avec leurs gros sabots tant elles ont été reprises : “Tout ce qui ne tue pas rend plus fort”, attribuée à Nietzsche. De telles citations ne sont-elles pas à la pensée ce que le fast food est à la gastronomie ?
Si! Le prêt-à-penser impossible à digérer! 😉
“La patience, la persévérance et la transpiration” me font penser aux petites voix “mais enfin, fais des efforts” et ” bosse encore, c’est pas parfait” : des voix qui m’ont personnellement mené jusqu’au “Burn In et out” – Aujourd’hui, je leur dis “tire-toi de là” quand elles se repointent (ah ah tenaces les bestioles! ) pour laisser la place à la curiosité comme Sabine, à l’ingéniosité et au courage. Curiosité pour ouvrir des portes et explorer, ingéniosité pour repérer des chemins et des connexions, et courage pour y aller quand je perçois de la difficulté – j’ai bien dit perception car le plus souvent, je découvre, je m’a-perçois “dans et après l’action” que les 2 premiers mots ont déjà fait une grosse partie du boulot et que finalement la difficulté est plus le passage à l’action que l’action elle-même. Pour moi, réussir, c’est s’agir et agir de façon responsable, imparfaite et inspirante pour obtenir des résultats qui portent des fruits et enchantent.
Beau partage et si joliment dit, Merci Béatrice pour le partage et pour l’inspiration:)
“patience, persévérance et transpiration sont la combinaison imbattable du succès” …Ne serait ce pas la mise en œuvres des capacités d’un être vivant à vaincre une résistance , surmonter une difficulté ? Une définition simpliste de la volonté ? Mettre en mouvement , pour produire un effet , en accomplissant quelque chose influençant les événements dans sa vie . Dans le sens de ses désirs ! D’où la notion de succès …Nota ; le plus grand obstacle qui nous empêche de passer à l’action , donc qui nous refuse le succès, est souvent la peur de ne pas faire les bons choix …Vu qu’il est impossible de connaitre les conséquences de ses choix avant d’avoir réalisé l’action , l’art du succès devient alors l’ajustement exact d’une façon de penser à adopter afin d’arriver à s’adapter à son milieu dans le but de combler un manque…Pas simple vu que tout ce qui vit est en perpétuel mouvement et transformation … D’autant plus que le vrai plaisir est dénué d’attente et de peur ,alors ne laissons plus l’EGO piloter notre vie .Arrêtons de désirer des choses contraires à nos vrais besoins en faisant confiance simplement à l’envie de vouloir vivre de nouvelles expériences ,sans jugement , sans recherche de résultats … Amen ! 😉
En ce moment présent de mon chemin d’individuation, pour moi, réussir c’est :
– faire des choix librement, découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes, se cultiver, et cultiver le plaisir, le partage, l’amitié et des relations enrichissantes, continuer à apprendre, vivre et travailler en harmonie avec ses valeurs, se sentir bien tout simplement!
…et sans Rolex… 🙂