Où je vous offre un pétard rigolard, pied de nez jubilatoire pour sortir des langueurs léthargiques et moroses dans lesquels les problèmes voudraient nous embourber. On ne va quand même pas se laisser enquiquiner!
Les problèmes, Persécuteurs patentés
Aaaah, la valse de nos petits et grands problèmes, qui finit par nous filer des ampoules et le tournis, et nous voilà à ressasser, à ruminer, à mariner dans les eaux saumâtres de la Victimisation: pôvres de nous, qui collectionnons tant de soucis et complications.
C’est évidemment techniquement vrai. Certaines difficultés peuvent être (ou paraître) insurmontables à un instant T et nous laisser rompus, moulus et surmenés. Les autres, les petites, les gérables, s’occupent quant à elles de nous alourdir le fardeau jusqu’à ce que le mulet finisse par trouver son lot syndicalement inacceptable et ralentisse, voire s’arrête.
Voilà comment les emmerdes ont gagné et nous ont convaincu que la vie n’est qu’une longue série d’enquiquinements de toutes natures, que “manifestement, il y a acharnement”, et ensuite nous allons béqueter les pissenlits par la racine. Ce qui n’est pas faux, mais pas vrai non plus et a le défaut de nous mettre la carafe dans un état d’esprit particulièrement peu réjouissant ou vitaminé.
Ça ne vous agace pas un peu la psychologie, de finir Victime des Persécuteurs* de nos propres convictions?
Ça m’a rappelé ce que m’a dit Franck Bouchat, auteur du Blog qui dit des trucs il y a peu: il n’y a pas besoin d’aller chercher bien loin, face aux Persécuteurs “La psychologie, y’en a qu’une: défourailler le premier”.
Ce qui m’a fait penser que face aux ennuis qui nous persécutent, on peut effectivement s’engluer dans le spaghetti et rester parmi ceux qui creusent, ou bien on peut s’outiller. Ce qui nous donne deux options: flinguer le problème ou continuer à le creuser.
Bisounours combatifs, agissons!
Arrêter de creuser le problème, c’est d’abord commencer donc par agir, agir pour sortir des émotions qui nous submergent, nous aérer la comprenette et retrouver un peu de décontraction:
- Agir pour nous mettre en mouvement, pour sortir de l’immobilisme, du sentiment d’être pris au piège de ce qui nous dépasse et ainsi calmer l’angoisse.
- Agir pour obtenir des résultats concrets, retrouver le sentiment d’avancer et calmer la frustration et l’agacement.
- Agir pour se rendre utile, à soi ou aux autres pour sortir du blocage blocage et retrouver sa propre capacité à oeuvrer. Retrouver ainsi du sens et dépasser le sentiment d’abattement, de fatigue, de découragement.
Nous n’allons quand même pas donner à nos emmerdes le pouvoir de nous mettre à genoux, aussi agissons, soit pour régler les emmerdes en question, soit pour nous-mêmes, pour notre plaisir et pour notre bien-être en attendant que le problème majeur se règle.
Même s’il s’agit simplement d’aller se faire la meilleure omelette à l’ouest du Pecos: parce que nous le valons bien, parce que prendre soin de nous, c’est bon pour l’âme comme pour le moral, parce que réhabiliter le bisounours qui sommeille en nous, c’est à dire littéralement l’ours qui veille bien, c’est réveiller le bienveilleur combatif qui va engranger l’énergie nécessaire pour affronter ses difficultés. Et puis si nous étions tous plus bisounours, on aurait des pelletés de soucis en moins à régler, en particuliers relationnels;)
Agir malgré l’adversité, c’est engranger des vitamines mentales au nez et à la barbe de nos (problèmes) Persécuteurs patentés, c’est un pied-de-nez tellement jubilatoire que les Polonaises en boiraient au petit déjeuner;)
Ici on flingue en mode pacifique et appréciatif;)
Pour arrêter de creuser, on peut aussi s’intéresser à la résolution de ce qui nous plombe. Il y a bien des manières de résoudre nos problèmes: remonter à l’origine, utiliser des techniques pour faire émerger des solutions etc. Et comme je vous connais, lecteur fidèles, je sais bien que même lorsqu’il vous arrive d’avoir envie de sortir la pétoire, vous restez convaincus que l’élégance est toujours préférable à la dézingue tous azimuts, ce qui vous avait d’ailleurs poussés, sur le plan relationnel, à user du bocal à con plutôt qu’à allonger du horion et traiter tous vos abrutis de cons.
Du coup, je vous propose une façon de défourailler le premier dans un mode pacifique qui est assez réjouissant. Inspiré du Solution Focus tel que Rupture(21 nous l’a présenté lors de sa Matinale RH – c’est à dire en mode appréciatif – ainsi que de l’esprit Ithaque, ce cheminement consiste à
- S’appuyer sur ce qui marche plutôt que sur ce qui ne va pas, autant en termes de stratégies que de qualités et compétences. Autrement dit, aller puiser les solutions dans ce dont nous sommes déjà capables plutôt que de lutter contre nous-mêmes. Ce qui nous permet de constater que nous sommes déjà plus guépards agiles que fragiles minets.
1- Transformer le problème en projet
Continuer à creuser, c’est réfléchir en termes de problème et de toutes ses conséquences pénibles et ça nous ancre dans une vision aussi peu engageante qu’un combat à mains nues contre un hippopotame ou pire : être invité à une soirée pour beurrer les tartines. Inversement, le problème peut devenir un projet qui nous permet d’aller vers ce que nous voulons obtenir sans ruminer tout ce qui ne va pas. Il va donc simplement s’agir d’imaginer le futur désiré, de nous projeter dedans en le décrivant précisément et en observant tout ce qui a changé par rapport à la situation actuelle.
Exit le marasme du présent, nous voilà tous focalisés sur cet avenir plaisant, nous voilà avec un projet enthousiasmant.
2- Evaluer le chemin déjà parcouru
La plupart du temps, et même si nous n’en avons pas conscience, nous ne partons pas tout à fait de zéro. La deuxième étape va donc consister à faire un point sur où nous en sommes, où nous nous situons sur la route de ce futur désiré et ce qui fait que nous avons déjà parcouru ce chemin-là.
Ce qui permet bien entendu de reconnecter à ce que nous faisons déjà bien et de capitaliser dessus. Mesurez donc, sur une échelle de 1 à 10, 10 étant le futur désiré exploré au point précédant, où vous en êtes et comment il se fait que vous en êtes déjà là. Devenons ainsi bisounours de nous-mêmes qui, parce qu’il porte un regard bienveillant a retenu les qualités et compétences mises en oeuvre pour en arriver là… et hop! Voilà comment flinguer la dévalorisation;)
3- Eparpiller façon puzzle
Bien entendu, flingueur oblige, nous allons éparpiller façon puzzle. Mais ce ne sera ni le problème ni les éventuels quidams qui en sont responsables. Nous allons éparpiller devant nous toutes les ressources dont nous disposons déjà, que nous manions avec aisance et dextérité comme d’autres la gâchette, de façon à identifier la mosaïque des appuis qui va nous aider à avancer vers notre futur désiré et nous donner confiance en notre propre capacité à le faire.
Faites la liste des talents, qualités et compétences dont vous avez déjà fait preuve et qui vous ont amené(e) à réussir ce que vous avez réussi.
Faites la liste des personnes, lieux, faits, contenus, bref, des appuis matériels et immatériels sur lesquels vous pouvez d’ores et déjà compter (et qui ont peut-être déjà participé à arriver là où vous en êtes).
4- Petits pas
Vous voilà à présent avec une musette bien remplie de ressources multiples sur lesquelles vous appuyer, d’une vision claire et réjouissante de ce que vous voulez et d’un état d’esprit de bisounours combatif, de flingueur appréciatif qui donne l’énergie et l’envie. Mais plutôt que de vous rêver en roi de la gâchette du club de paintball de Nuche-sur-Gueuse, préférez la politique des petits pas sûrs de soi et allez-y doucement, tranquillement et gentiment (principalement avec vous-mêmes, mais aussi avec les autres)
Des trois vont naître assez naturellement des solutions simples, élégantes et efficaces que vous pouvez extraire en observant ce qui se passerait, quelle serait la situation, en quoi elle serait différente si vous aviez franchi un cran sur l’échelle déterminée ci-dessus.
Et hop! Vous êtes en mesure de passer par dessus les montagnes au lieu de vous acharner à trouver les moyens de les soulever, votre débrouillardise est montée d’un cran, je vous tire mon chapeau;)
*Victimes et Persécuteurs au sens Karpman des termes, d’où les majuscules;)
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Aller plus loin
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Jubilatoire à écrire, jubilatoire à lire…
Dans mon TOP 5 des billets de ce blog
Merci:))
Voilà qui met un beau soleil dans ce matin d’octobre un brin friquet;)