#Reconversion : les statistiques c’est fantastique

Comment garder l'oeil ouvert sur la grande nébuleuse des statistiques sur la reconversion

Les statistiques sur la reconversion, c’est fantastique. Elles ont ceci de commun avec le plastique qu’en les chauffant un peu, on peut leur faire prendre la forme qu’on veut. Y compris celle d’un engouement qui n’a peut-être pas vraiment lieu et facteur d’échec annoncé. Des statistiques au flou artistique, gardons l’oeil ouvert sur la grande nébuleuse des chiffres difficiles à analyser du changement de métier. 

les statistiques sur la reconversion sont difficiles à analyser

 

Reconversion : de l’art de l’hyperbole statistique

La reconversion professionnelle commence à trouver sa place dans les esprits comme une option de bifurcation comme une autre, qui donne la possibilité de donner à sa carrière une orientation plus en harmonie avec des désirs et aspirations singuliers. C’est tant mieux car il s’y trouve la possibilité pour ceux qui en ont envie de tracer d’autres vies professionnelles si c’est pertinent pour eux.

D’autre part, pour ceux que ça titille, changer de métier peut être un itinéraire formidable, où l’on apprend beaucoup sur soi et où on se donne la possibilité de construire des vies professionnelles plus satisfaisantes, qui ont davantage de sens et qui procurent plus de plaisir au travail.

En revanche, l’engouement actuel pour la reconversion est-il réel ou tient-il à une interprétation des statistiques à notre disposition?

La révélation intergalactique du jour, c’est qu’il n’existe pas de chiffres, sondages ou statistiques réellement simples à analyser sur la reconversion tout simplement parce que le terme pose un problème de définition qui les rend aussi nébuleuses qu’un corps céleste qui s’est effondré sous sa propre gravité. Bref, la définition de la reconversion est tellement diffuse que l’utilisation devient vite fumeuse.  Qu’entend-on exactement par reconversion ?

  • Toutes les bifurcations professionnelles, en incluant les changements de secteur d’activité ?
  • Toutes les bifurcations professionnelles signifiant un changement professionnel majeur et l’acquisition de compétences à la clé (comme la création d’entreprise, y compris dans son propre métier) mais excluant un simple changement de secteur ?
  • Uniquement les bifurcations professionnelles qui impliquent un changement de métier, en excluant les créations d’entreprises dans son activité d’origine et les changements de secteur ?

Les statistiques classiques, telles que les études régulières de l’APEC et autres sondages, s’appuient sur la première proposition et incluent toutes les bifurcations possibles. C’est très compréhensible car qualifier la nature des bifurcations professionnelles est complexe. Elles sont bien entendu fiables. C’est l’interprétation qui en est faite qui est parfois douteuse, par exemple quand les plus vibrants apôtres du changement de métier radical affichent des chiffres globaux pour ne décrire que les changements radicaux. L’hyperbole statistique, en quelque sorte. Grâce à laquelle on nous parle de véritable engouement pour la reconversion à 180°. Un bon moyen de nous enduire d’erreur, comme dirait Béru;)

Et on peut utiliser les termes qu’on veut: changement de métier, transition, bifurcation, mobilité, reconversion, aucun n’a une définition suffisamment claire pour lui donner un périmètre lisible et pour pouvoir distinguer un changement de métier d’un autre. Bref, quand une reconversion peut en cacher un autre, une collection de nébuleuses, ça ne fait toujours pas une Bételgeuse!

Préféer la reconversion intelligence et réfléchie au changement de métier vite fai version conte de fée

 

Effets de mode et analyses erronées

Il en va de même pour les effets de mode : dès lors qu’on parle beaucoup d’un sujet, il devient de plus en plus perçu comme une réalité, même si la vérité statistique est tout autre et il peut générer ainsi artificiellement  une tendance qui s’auto alimente. Ainsi, cet article de Sciences Humaines datant de 2015 avait anticipé que la « tendance » à la reconversion allait générer un nouveau conformisme, de nouvelles injonctions sournoises liées à l’obligation d’épanouissement et de réalisation de soi. La force de la mode, c’est qu’elle ringardise celui qui ne la suit pas. Ainsi, les nouveaux losers seraient aujourd’hui ceux qui persistent dans des bullshits jobs au lieu d’aller vivre épanouis et les bras levés une vie professionnelle vécue présentée comme un conte de fée (“trouver sa vocation”,  ça ressemble étonnamment à trouver le prince charmant) dans laquelle on vivra forcément un bonheur égal, permanent et sans heurts.

Et c’est bien l’entretien d’un effet de mode qui se dessine en filigrane de certaines utilisations des statistiques sur la reconversion. Des exemples d’analyse erronée :

 

Le plébiscite

Certaines statistiques tout à fait sérieuses sont parfois utilisées pour montrer combien « les français plébiscitent la reconversion professionnelle »:

Une étude faite en 2016 par Monster a montré que les trois quarts de Français rêvent de changer de job à leur retour de vacances. Sitôt dit, sitôt transformé en « 3 Français sur 4 rêvent de reconversion » dans le titre d’un article qui parle de… changer de job. Trompeur.

Une étude Odoxa, reprise partout associée au « plébiscite », explique que 85% des français estiment « qu’il est bon de changer de métier » et un tiers se déclarent prêts à le faire. Que nous apprend-elle réellement? Pas grand chose! Qu’est-ce que ça signifie concrètement? Pas grand chose… Et pour le tiers « prêt à le faire » il s’agit là de déclaratif et probablement un pourcentage faible de gens qui vont réellement franchir le pas de la « réorientation » donc encore moins de gens qui vont faire une « vraie reconversion ».

De ce point de vue, une étude de l’Insee sur la mobilité professionnelle en pays de Loire tire une conclusion bien différente:

« Un salarié sur six change de métier au cours d’une année. Les changements se font généralement entre métiers mobilisant des compétences proches au sein d’un même domaine professionnel, parfois dans le cadre d’une ascension sociale. Les véritables reconversions sont rares sur un an. »

Autrement dit: les changement de métiers sont fréquents mais les changement de métiers restent rares. Limpide 😊

 

Le ras de marée virtuel du slashing

Nous avions déjà évoqué les chiffres du slashing. Les serial-jobbers seraient parmi nous et auraient tout compris au bonheur au travail, nous dit-on, histoire de nous faire passer la pluriactivité pour « une tendance de fond » :

« Devenir peintre/avocat ou créateur de jeux vidéo/vigneron n’est plus un problème. »  nous dit cet article du Parisien qui nous affirme que les cumulards seraient 16% des actifs, soit 4 000 000, présentés comme « boudant le CDI « à la papa ». Une analyse effarante, car si les doubles carrières sont en augmentation, l’écrasante majorité des pluriactifs sont simplement des gens qui ont plusieurs sources de revenus dans un même métier (comme un médecin qui aurait une pratique hospitalière, un activité dans une clinique privée et un cabinet en ville). Si on s’en réfère à l’étude dans le billet ci-dessous, d’où sont tirés les chiffres cités par le Parisien, le slashing qu’il décrit est anecdotique:

Et puis attention aux exemples concret qui démontrent la possibilité mais sûrement pas l’universalité ! Comme celui, toujours dans l’article du Parisien, d’un photographe/menuisier…  qui dit avoir laaargement le temps de faire son second métier « entre deux shootings ». Pas exactement très représentatif pour un cadre qui a déjà du mal à dégager du temps pour réfléchir à un projet de reconversion et qui aurait bien des difficultés à obtenir un 80% ou à vivre d’un temps partiel le temps de construire autre chose à côté !

Oui, les carrières-saucisson sont une option. Oui elles intéressent en particulier ceux qui ont des sources d’intérêt professionnels en apparence irréconciliables. Oui, elles sont une option à explorer pour ceux qu’elles interpellent. Mais de là à en faire l’incontournable des winners… c’est un peu trop jambon-beurre;)

Benefices et limites du slashing

 

Le soit-disant engouement des jeunes diplômés pour l’artisanat

L’excellent livre La révolte des premiers de la classe de Jean-Laurent Cassely a fait parler beaucoup de lui et c’est tant mieux car tout ce qui peut encourager non pas tant à se reconvertir qu’à explorer un désir de reconversion qui s’installerait, à fuir l’ennui et la perte de sens est bon à prendre.

En revanche, la visibilité très large de ce livre consacré aux jeunes diplômés qui vont chercher du sens dans des métiers manuels a été interprétée à tort comme un mouvement de fond qui concernerait toute une génération. Chiffres de l’APEC à l’appui ! Qui montrent que 14% des jeunes diplômés ont déjà changé d’orientation. Ce qui signifie donc que 14% a changé de job, de secteur ou de métier. Seulement voilà : parmi eux, combien ont fait une reconversion radicale? Et parmi ceux-là, combien ce sont réellement tournés vers un métier manuel ? Voilà donc un mouvement de masse… assez mineur.*

Oui, l’artisanat est une aubaine pour les jeunes diplômés, qui y sont bien accueillis et peuvent y trouver du sens. Oui, l’artisanat qui se réinvente mérite d’être mis en avant et réhabilité.  Oui, quand on en a le désir, jeune diplômé ou pas, il mérite qu’on explore soigneusement cette possibilité. Mais de là à en faire le grand courant qui emporte tous les jeunes diplômés sur son passage, il y a un fleuve qu’il n’est pas très intéressant de traverser. Ne faisons pas de l’artisanat la chambre d’hôtes des années 2010.

Réussir sa reconversion dans l'artisanat, 5 points à traiter en amont

 

Les vrais-faux “échantillons représentatifs”

Enfin, une « étude » récente sur la reconversion parle de soit-disant échantillon représentatif de la population en ajoutant que 70% des répondants sont des femmes et 4% des artisans, auto-entrepreneurs et autres. Hmm, hyper représentatif… D’autre part, elle a été faite à partir d’une questionnaire posté sur son site… sur la reconversion. Pour le coup, on touche le fond des analyses biaisées et je ne vous citerais donc pas les chiffres qui prétendaient bien entendu révéler… un sacré engouement .

Il y a une grande différence entre une simple enquête sur un groupe déterminé et une étude statistique. J’avais il y a quelques années lancé un « sondage » sur ce site, il avait bien entendu pour seul objectif de comprendre les questionnements de mes visiteurs et il ne peut pas être considéré comme représentatif de quoi que ce soit!

reconversion: quels sont les freins

Autant avoir l’œil ouvert sur l’usage que peuvent faire des sondages ceux qui ont tout à gagner de faire croire à l’engouement pour quoi que ce soit, ce qui devrait nous pousser à toujours aller chercher la source de l’information pour déterminer sa fiabilité et ses nuances.

 

Oui à l’enthousiasme intelligent, non à l’engouement!

Au final, que retenir des chiffres de la reconversion quand on s’intéresse au changement de métier radical?

– Qu’il y a clairement un intérêt grandissant pour la reconversion radicale que je trouve réjouissant: que le plus grand nombre s’autorise à réfléchir à ses aspirations est une excellente chose. En revanche, le qualifier et le quantifier reste extrêmement périlleux. Garder l’œil sur les statistiques demande de garder la tête sur les épaules et le cerveau vigilant.

– Que c’est une tendance qui “traverse les âges et les secteurs, même si elle reste selon moi encore assez marginale” comme l’explique Pierre Lamblin directeur du département Etudes et Recherches à l’Apec. Une marque de mesure et de nuance qui est un vrai bol d’air, au milieu d’un article pourtant très binaire!

– Oui, il y a aujourd’hui une grande soif de liberté, d’expression de soi, une quête de sens, d’autant plus en augmentation que le monde du travail se déshumanise et que de nouvelles possibilités émergent.

– Oui, davantage de personnes cherchent par ricochet des informations et des accompagnements à la reconversion.

– Oui, Les gens s’intéressent davantage à la reconversion peut-être parce qu’on en parle de plus en plus, ou bien est-ce l’inverse, on en parle plus parce que ça intéresse davantage de monde. Il est probable qu’il y ait un peu des deux, mais dans la plupart des cas, c’est le désir de travailler autrement, le besoin de sens, de lien, de plaisir au travail qui s’exprime.

– Oui, l’automatisation et la numérisation vont entraîner des mutations profondes de nos métiers, y compris la disparition d’un certain nombre d’entre eux. Oui, les métiers de demain ne sont pas ceux d’aujourd’hui, ce qui signifie la reconversion annoncée pour les uns et une vaste logique d’hybridation pour les autres, donc l’importance de réfléchir à son avenir professionnel. Mais parmi ces reconversions, une grande majorité ne sera pas faite dans le but merveilleux de “trouver sa voie”, mais dans une logique forcée pour rebondir.

Des métiers en mutation, c'est une monde professionnel qui se régénère

 

Mais cessons de prétendre à un engouement massif pour le changement de métier qui est aujourd’hui présenté comme un truc super facile, et super rapide, t’as qu’à faire un ou deux tests de personnalité, coco. Car le risque de cette apologie excessive est double:

 – La pression que ressentent ceux qui ont envie de changer de métier, qui trouvent ça compliqué et ont le sentiment biaisé, via cet engouement débordant, que tout le monde le fait facilement, il n’y a qu’à foncer, et que l’audace, ce serait ça. Or l’audace, c’est de s’autoriser la réflexion, pas de se jeter dans n’importe quoi tête dans le guidon! Et résister aux injonctions, quelles qu’elles soient pour éviter de se sentir « obligés d’être libres et de réussir, [et de] se considérer comme la cause de leur propre malheur s’ils n’y parviennent pas », comme le disait François Dubet dans l’article de Sciences humaines, « rejoint sur ce point par Alain Ehrenberg, auteur de La Fatigue d’être soi ».

– Les torrents d’échecs liés à des accompagnements tronqués, incomplets, des encouragement à faire vite (parce que “l’audace” se serait ça), des offres lénifiantes de contes de fée (« trouver sa voie »). Or, ces échecs pourraient déboucher sur un rejet généralisé face à une solution devenue dangereuse à force de faire croire à sa fausse facilité. Ce qui nous vaudra une retour de 10 ans en arrière!

D’ailleurs, on commence à entendre des voix discordantes s’élever au milieu du brouhaha qui croient faire du bien à la reconversion en en faisant le Graal du salarié qui a tout compris à la vie. Ainsi la Tribune se questionne et suggère qu’il est temps d’arrêter de faire l’apologie de la reconversion, au travers d’une interview d’Anaïs Georgelin de So many ways  qui dit « Il faut arrêter cette apologie de la reconversion. Il y a aussi beaucoup d’échecs »

Or, en reconversion, les échecs viennent le plus souvent de changements radicaux faits à la légère, trop vite, avec des projets mal ficelés, montés malgré un manque d’information (y compris sur soi-même) et largement idéalisés.

 

Plaidoyer pour une reconversion la tête dans les étoiles ET les pieds sur terre

Bref, la reconversion enthousiaste, c’est bien, la reconversion enthousiaste ET les yeux ouverts, c’est encore mieux: je préfère le courage de la réflexion à l’inconséquence. Il est essentiel aujourd’hui de faire preuve de discernement, de recul, d’analyse, c’est aussi ce qui permet d’éviter les choix inconséquents, et à la place d’élaborer des bifurcations professionnelles éclairées, y compris étonnantes, en apparence farfelues ou complètement décalées, mais de soigneusement construire ces vies heureuses. Bref, des reconversions qui allient la tête dans les étoiles et les pieds sur terre!

La reconversion intelligente, association de tête dans les étoiles et de pieds sur terre

Car je vous le disait déjà il y a deux ans: le risque de céder à la tendance, de se jeter dans des identifications hâtives et des “lance-toi, tu verras bien”,  c’est évidemment la reconversion ratée. De là à la reconversion m’a tuer à force d’illusions, de déceptions, d’espérer la Lune et de ne même pas tomber dans les étoiles, il n’y a qu’un pas. Candidats à la reconversion, méfiez-vous des nébuleuses qui captent la lumière et fiez-vous plutôt à votre sagacité!

 

Et souvenez-vous qu’entre nouvel Eldorado et chemin de croix, il existe une troisième voie!

De l'excès de méfiance à l'excès d'engouement: où est la troisième voie de la reconversion?

Et pour  éviter le projet mal ficelé et inversement développer votre finesse d’analyse, votre discernement et votre capacité à prendre des décisions éclairées, je vous propose la semaine prochaine

  • 3 moyens d’éviter de rater sa reconversion

D’autre part, la grande nébuleuse des statistiques sur la reconversion a un dommage collatéral non négligeable, celui de la transmission des biais aux conseils sur toutes les étapes d’une bifurcation professionnelle, et en particulier ceux liés à la recherche d’emploi qui sont le plus souvent peu pertinents pour ceux qui ont opéré un changement radical. Aussi je vous publie bientôt:

  • 5 ressources indispensables pour trouver un emploi après une reconversion

 

*Edit de janvier 2018: une étude publiée en décembre 2017 vient confirmer qu’il s’agit d’un épiphénomène et que les “premiers de la classe” ne se reconvertissent pas en masse: 1% étaient concernés en 2015. L’augmentation de leur part dans ma clientèle s’explique certainement une propension plus forte à se faire aider que leurs aînés.

Crédit photo: NASA

 

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10 points indispensables pour réussir sa reconversion

Reconversion professionnelle: pourquoi le temps de réflexion est-il si long?

Reconversion professionnelle: déterminer s’il est temps de changer de métier

Reconversion: 8 bonnes raisons de ne pas changer de métier

 

Aller plus loin

Vous voulez prendre le temps d’une réflexion approfondie sur votre désir de reconversion parce que vous voulez élaborer un projet à la fois cohérent avec vos désirs et vos aspirations, mais aussi réalisable et adaptable dans le temps? Ithaque vous accompagne. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual

2 Comments

  • Isabelle dit :

    Ce que ma reconversion m’a appris, c’est surtout qu’il est contre-productif de vouloir aller trop vite, sauter les étapes et faire des choix parce qu’il “faut” agir et non parce qu’on sent que c’est le bon choix et le bon moment. C’est une façon de respecter son rythme et son projet.
    Je suis ravie de lire un article aussi réaliste sur ce sujet (merci !!) car beaucoup d’acteurs de la reconversion (mais aussi de la liberté financière, du coaching en général) font miroiter des résultats extraordinaires et faciles (témoignages à l’appui), si bien que les moments sinueux de doutes et de tâtonnements sont tellement sous le tapis qu’ils en deviennent anormaux ou honteux.
    Rares sont ceux et celles qui osent faire cet aveu de doute, surtout sur les médias sociaux où il est de bon ton de se montrer toujours sous son meilleur jour. C’est un autre sujet ^^
    Merci encore pour cet article que j’ai trouvé très libérateur dans son approche réaliste et critique.

    • Bonjour Isabelle et merci pour ce partage! Vous avez raison et c’est quelque chose de désolant, aujourd’hui le faut (obligation obligatoire;) tellement “oser” qu’on n’ose plus être soi, faire en fonction de soi, douter ou avoir le droit à avoir du mal, à avoir besoin de temps, à expérimenter doucement… Reprenons ce droit!:))

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