Au fil du temps, nous accumulons tout un bric-à-brac pas toujours très utile et dont nous avons parfois du mal à nous débarrasser. Pourtant, désencombrer étagères et placard, c’est aussi faire de la place dans nos têtes. Alors retroussons nos manches, c’est parti pour un grand nettoyage de printemps!
Je peux quand même pas jeter ça…
C’est fou le nombre de bonnes excuses que nous parvenons à trouver pour ne surtout pas jeter le vieux pull démodé, la théière ébréchée de Mémé, le souvenir bien kitsch ramené de voyage il y a 10 ans, la raquette de badminton de quand on faisait encore du sport, le grille-pain qui ne marche plus, la lampe ringarde cadeau de belle-maman:
- Ca peut servir
- Ca sera peut-être à nouveau à la mode un jour
- Ca serait bête de devoir un racheter un quand on en aura besoin
- Ca peut se réparer
- Un jour ce sera vintage
- J’y tiens
- C’est un cadeau
- C”est un souvenir
- Je l’ai eu tout petit etc…
Et hop! Comme dit la chanson, nous voilà avec “de l’avoir plein nos armoires”, du foutoir, du bazar, du fouillis, du bordel, bref, des possessions aussi inutiles qu’envahissantes, comme en témoignent les cartons du dernier déménagement, entreposés à la cave depuis 3 ans, par exemple.
Le reflet de nos peurs
Le problème, c’est que nous nous accrochons à ses vieilles possessions inutiles comme aux traces du passé et l’idée même de s’en débarrasser peut être à la limite du supportable. Ne pas pouvoir se résoudre à jeter s’explique sans doute par tout un tas de craintes – peur de manquer, de décevoir, de blesser, de fâcher, de l’oubli etc. qui sont autant d’indicateurs deculpabilité ou de besoins à combler.
Dans le même temps, conserver toutes ces cochonneries possessions est coûteux en temps, en espace et en énergie. Nous finissons par étouffer sans le savoir au milieu de tous ces objets dont l’inutilité mortifère et poussiéreuse nous emprisonne dans la naphtaline du temps jadis. La valeur symbolique des objets inutiles que nous conservons est certainement très forte et peut être un véritable poids. En même temps, leur bénéfice secondaire, c’est qu’ils sont rassurants.
Faciliter le désencombrement
Bien entendu, il n’est pas nécessairement question de vivre dans un univers dépouillé version bobo zen en voie de feng-shuisation si tel n’est pas votre souhait ou votre goût. Il s’agit plutôt de faire un tri drastique entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Au passage, un objet décoratif est utile puisqu’il embellit votre intérieur, un objet qu’on aime est utile puisqu’il nourrit l’âme;)
Voici quelques pistes pour désencombrer en douceur et en accord avec vous-même, ce qui peut être un moyen efficace de dépasser les peurs qui nous poussent à conserver. C’est donc une façon de désencombrer aussi nos jolies têtes bien pleines!
- Prendre son temps: se jeter tête baissée dans une croisade anti foutoir est le meilleur moyen de jeter des objets auxquels vous tenez vraiment.
- Commencer petit, par un tiroir, par exemple, de façon à voir comment vous vous sentez.
- Commencez par les vieilleries: ce que vous n’avez pas porté ou utilisé pendant 6 mois est candidat à l’atterrissage forcé dans la poubelle.
- Donner du sens à cette action en donnant ce qui peut être donné: livres, objets, vêtements en bon état.
Eventuellement faites-vous un peu de sous en faisant un vide-grenier ou en vendant sur e-bay. Certaines personnes sont heureuses de savoir que les objets dont elles ne veulent plus vont avoir une seconde vie.
Pour la paperasse, le site du ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics vous indique clairement la durée de conservation des papier administratifs.
Minicoaching: désencombrer en 5 questions
Pour chaque objet dont vous avez du mal à vous débarrasser, ces 5 questions devraient vous aider à prendre une décision:
- Quelle valeur a réellement cet objet, à vos yeux?
- En quoi est-il utile? Inutile? Qu’est-ce que ça vous apporte de l’avoir?
- Le conserver, ça vous coûte quoi? Que craignez-vous?
- De quoi avez-vous besoin pour soulager cette crainte?
- Que décidez-vous?
Et je vous conseille vivement la lecture de ce dossier passionnant et très complet. Proche de la simplicité volontaire, ce guide du désencombrement version conscience environnementale a l’avantage d’être dénué des connotations politiques et de l’excès parfois associés à la simplicité volontaire et qui peuvent gêner certains.
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Aller plus loin
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ha ben moi Darling, je fais l’inverse, je récupère
@Sylvaine, j’espère que ce n’est pas une photo de chez toi! 😉
houla mais on dirait une photo de ma cuisine j’exagère un peu mais heu..
en fait, je ne sais pas par où commencer donc je remets au lendemain et.. bon je retourne lire ton article sur la procrastination simplifiée 😉
Ce billet me parle carrément. Il y a deux ans, ma compagne s’est pris sur la tête sa guitare mal rangée en haut d’un placard. Moralité, 4 points de suture. C’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase, on a vidé TOUS les placards, trié, rangé et surtout jeté. On a jeté des tonnes de choses, on en a porté d’autres au secours catholique et plus on jetait, plus c’était jouissif. C’est comme ça qu’on a pu se débarrasser d’une armoire qui encombrait notre chambre parce qu’avec toute la place libérée ailleurs, on en n’avait plus besoin. La maison est beaucoup plus aérée, elle nous semble plus légère, et nous avec. Maintenant on jette tout de suite et sans se poser de questions. C’est un peu comme si on était redevenus les maîtres chez nous et qu’on ne se laisse plus mener par les objets.
@Wizzil : c’est vrai que notre désencombrement a été facilité par son accident, parce que du coup on n’a plus eu aucune hésitation à jeter les cadeaux immondes par exemple. Mais c’est quand même dommage d’en arriver là, parce que si on s’était rendus comptes des avantages, on l’aurait fait bien plus tôt, alors ne fais pas comme nous et arrête de procrastiner le plus vite possible
Dans le même esprit, une page qui m’a “inspirée”:
http://simplepratique.free.fr/index_accueil.htm
Il n’y a pas que les vêtements en bon état que l’on peut donner ! Des associations ou des entreprises dédiés à la collecte de vêtements acceptent tous les vêtements tant qu’ils ne sont ni tâchés, ni souillés. Et s’ils ne peuvent pas être réemployés en tant que tels, ils sont transformés (cf. l’entreprise le Relais). Ce serait quand même dommage de les mettre à la poubelle tant pour l’environnement que pour son porte-monnaie (de la ville et de ses habitants)…
Ni tâchés ni souillés, c’est ce que j’appelle en bon état;)
Ni tâchés ni souilés, c’est ce que j’appelle en bon état;)
Trop dur de se séparer de toutes nos affaires auxquelles on s’attache 🙂
J’ai essayé cet été et pas réussi, le compromis c’était de les stocker car ça devenait critique chez moi:) du coup j’ai trouvé de la place chez un particulier qui en avait à louer.
C’est une solution intéressante en effet!
Excellents conseils! Je suis sûre que de nombreuses personnes ont ce même problème. Malgré le fait qu’on n’arrive pas à s’en défaire, ces objets sont trop encombrants que ce soit en terme d’espace mais aussi dans la tête. Un peu d’aménagement s’impose.
Exactement!