J’ai été conviée par Expectra à rédiger l’éditorial de leur newsletter de juin, autour du thème du stress, et nous avons choisi ensemble d’orienter la discussion sur la construction du bien-être au travail plutôt que sur la prévention du stress. Au delà de cet édito, il y a aussi un beau dossier que je suis ravie de vous présenter.
J’ai alors fait le choix de mettre en oeuvre mes convictions sur la nécessité de cesser de lutter contre le stress et au contraire, de vivre en bonne intelligence avec lui pour en comprendre les messages et en traiter directement les causes. Depuis, je travaille dans ce sens avec mes clients, dans la mesure de leurs moyens, et leur plaisir professionnel, découvert ou retrouvé… fait plaisir à voir.J’ai sauté sur l’occasion pour ré-enfourcher un vieux cheval de bataille que j’avais laisser paître tranquille, en liberté dans les prairies d’Ithaque depuis 2009, quand j’ai eu le sentiment que les discours étaient inutiles face à l’immobilisme ambiant du management et des entreprises en matière de solutions pour une vie professionnelle dénuée de stress chronique.
Bien entendu l’ampleur de ce travail reste limitée et contingentée à la réalité des entreprises dans lesquelles ils oeuvrent. Tôt ou tard, il deviendra indispensable que les entreprises s’y mettent à grande échelle, faute de quoi le burn out généralisé se terminera en pénurie de main d’oeuvre. Aujourd’hui, les discours ont évolué et sont passés de l’affligeante “gestion du stess” à la prévention, ce qui est déjà mieux. Cependant, l’expression “prévention du stress” ancre dans notre inconscient l’idée que la vie professionnelle est, au mieux, une série d’évitements de mal-être, et au pire que le stress est une fatalité. C’est pour cela que nous avons choisi d’orienter la réflexion vers le bien-être au travail.
De façon générale, un boulot dénué de stress chronique est un job qui répond à nos besoins, à tous les niveaux et la série Le boulot idéal: une réalité à inventer? se penche sur tous les niveaux de besoins à combler pour pouvoir s’épanouir et se faire plaisir au travail. Ces dimensions dépassent largement l’environnement de travail, le seul qui semble avoir grâce aux yeux des questionnements sur le sujet, et inclue les relations professionnelles, ainsi que le contenu du travail, à la fois en termes qualitatifs que quantitatifs, et son adéquation avec les envies, les valeurs et les sources de motivation de chacun. Ce qui revient à dire que le bien-être au travail se construit aussi autour d’éléments à individualiser.
Le dossier réalisé par Expectra propose plusieurs pistes qui vont dans ce sens: reconnaissance, slow management, évolution professionnelle, confort, télétravail, autant d’options qui peuvent apporter des réponses pour satisfaire certains besoins:
- Billet de Sylvaine Pascual sur la construction du bien-être au travail
- Dossier : Comment favoriser le bien-être au travail ?
- Débat : Le télétravail, une solution pour diminuer le stress ?
- Vidéo : Que changeriez-vous dans votre cadre de travail pour votre confort personnel ?
Bonne lecture!
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Aller plus loin
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Bonjour,
Juste pour signaler une faute d’orthographe : “j’avais laisser paître tranquille” s’écrit ” j’avais laissé paître tranquille”, avec un “é” donc, voilà tout.
Corrigé, merci! la coquille est l’ennemi du blogueur;)
Bonjour Sylvaine, je découvre avec joie votre article, longtemps après sa parution et en même temps toujours actuel. Je suis heureux d’y lire une conviction que je partage avec vous: le stress n’est pas le contraire du bien-être. Aussi louable que puisse être l’énergie dépensée a combattre le stress, ce type d’action ne nourrit pas nécessairement le Bien-être au travail. Cultiver le bien-être au travail devrait constituer une finalité en soi, une action de management naturelle. Car il s’agit bien de retrouver la connexion avec nos besoins (reconnaissance, échange, etc…) pour se sentir épanoui(e)s dans le travail, et ainsi contribuer a la performance. (voir http://wp.me/p2GMW8-g a ce sujet si vous le souhaitez). Tres belle journée, Stéphane Loiret
Au contraire, même. La lutte contre le stress est une aberration version petit bout de la lorgnette. Je peux toujours chercher à abattre l’arbre qui cache la forêt, il restera toujours une forêt!
C’est bien dans cultiver le bien-être que se situent les solutions au stress: ne pas le déclencher, c’est mieux;))