La comparaison ascendante, faite avec ceux que nous estimons supérieurs à nous, ne vaut pas mieux que sa jumelle, la comparaison descendante, et peut avoir les mêmes effets sur la confiance et l’estime de soi. Voilà comment la mettre à son service
Comparaison ascendante et sentiment d’infériorité
Nous avons vu les pièges de la comparaison et l’utilité de cesser tout bonnement de se comparer aux autres. Seulement, ce n’est pas toujours simple, car nombre de comparaisons sont des pensées qui nous viennent quasiment involontairement. Alors plutôt que de s’acharner à tenter de maîtriser ses pensées, voici quoi en faire quand elles surgissent, les bougresses.
Les comparaisons ascendantes nous posent d’emblée en inférieurs. Les autres sont plus – intelligents, payés, reconnus, etc. – et nous sommes moins.
En nous évaluant nous-mêmes par rapport aux autres de façon négative, nous nous dévalorisons à presque tout les coups, et nous entrons dans le cercle infernal du ressentiment (d’où ils ont mérité plus que nous?) et de l’amertume (de toute façon, j’ai pas de chance), qui pourrit nos relations aux autres et à nous-mêmes.
La comparaison ascendante est censée, selon certains, être motrice car elle excite l’esprit de compétition. Beurk. On est pas dans un stade, il ne s’agit pas de vaincre les autres pour être le meilleur, il s’agit de vivre en bonne intelligence avec soi et avec les autres.
D’autre part, la référence externe, qui consiste à s’évaluer à travers les yeux des autres, par exemple par la comparaison, a deux défauts majeurs: elle donne le pouvoir de déterminer notre valeur aux autres et ceux-là n’arrivent jamais à se mettre tous d’accord. Du coup, au gré des expériences l’estime de soi est aussi instable que les cours du pétrole, jusqu’à ce qu’elle finisse pas s’écrouler purement et simplement, à force d’être malmenée.
Tout comme la comparaison descendante, la comparaison ascendante est le miroir de nos manques, en termes de qualités, compétences, possessions etc. Elle révèle des besoins à combler pour renforcer une estime de soi fragile. Et lorsque nous restons dans cette comparaison à notre désavantage, nous nous ancrons dans un état d’esprit négatif qui finit par s’auto entretenir.
Mini coaching: du bon usage de la comparaison ascendante
L’idée consiste tout simplement à transformer cette comparaison à notre désavantage en opportunité d’évolution, d’apprentissage, d’amélioration. Lorsque vous repérez une comparaison ascendante:
Qu’est-ce que ça vous dit sur vous-même?
Qu’est-ce que vous admirez ou enviez chez cette personne précisément?
Cette qualité/compétence/ressource/possession, que pouvez-vous mettre en place pour la développer, l’acquérir?
S’il n’y a aucun moyen de l’acquérir, de quoi avez-vous besoin pour accepter la situation?
Transformez-là en objectif SMART et hop! Vous voilà en route vers un vous-même plus accompli!
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Pour construire une estime de soi et une confiance en soi stables, sereines et dynamiques à la fois, pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual
Peut-on associer ça au complexe d’infériorité (et de supériorité pour la comparaison descendante) ?
Si oui, ce serait-donc lié à un problème profond et personnel. Crois-tu que l’on puisse remédier à ça en analysant pourquoi on a ce complexe ?
Et justement, en mettant en pratique ce que tu dis, en repérant nos miroirs, on pourrait “guérir” de ce complexe.
C’est d’ailleurs pas évident à cerner ces complexes, car certains, d’infériorité, se transforment en complexe de supériorité et vice versa…
Je suis toujours la victime de mes comparaisons aux autres. Cet article est un coup de pied salutaire, pour arrêter de ruminer mon manque de chance,merci Reste à faire, et tout seul, c’est difficile, je trouve.
Merci.
Avec plaisir:)