Ha, se retrouver dans une soirée où on ne connaît presque personne… Quoi de plus rebutant, pour peu qu’on ait autant de facilité à engager une conversation qu’un pingouin à courir le 100m en moins de 10 secondes.
Le plaisir de faire tapisserie en prétendant observer la diversité fascinante de la foule étant relativement limité, et s’y prendre trois jours à l’avance étant un délai un peu court pour résoudre une crainte sociale qui pousse à la timidité, voici quelques suggestions pour engager conversation avec de parfaits inconnus… et une fois n’est pas coutume, certaines sont des recettes!
Car disons-le, attendre qu’une âme charitable brise la glace à notre place est peu sûr: la peur d’engager la conversation avec des inconnus est très répandue et si c’est notre cas, c’est aussi celui de la plupart des autres personnes présentes. Par contre, engager la conversation nous permet de construire notre estime de nous et de profiter d’une soirée pour faire de belles rencontres.
1- Revisiter ses convictions
Faites la liste de ces convictions erronées ou limitantes:
D’où vous viennent-elles? A quoi vous servent-elles? Que serait-il plus juste de penser à la place?
2- Se préparer mentalement
Avec nos amis et nos proches, nous sommes à l’aise et parlons facilement. Et puis ils nous trouvent intéressants et sympathiques. Visualisez-vous parlant avec vos proches:
Observez vos gestes, votre posture, le ton de votre voix, votre façon de vous exprimer.
Imaginez-vous ensuite en grande conversation avec un inconnu, et avec la même aisance. Plus vous en aurez conscience, plus il vous sera possible de les reproduire dans une situation plus anxiogène.
3- Se débarrasser de ses préjugés et anticiper le meilleur
Partir à une soirée convaincu(e) qu’il ne va y avoir que des abrutis puisque ce sont les potes de Patrick (le collègue de boulot qui est un m’as-tu vu bling-bling), vous donne peu de chances d’être ouvert à la possibilité que son ami Jean-Michel soit un type intéressant et cultivé. Ou encore, croire que vous êtes le(la seul(e) dans le monde entier à avoir des difficultés à entrer en contact avec des inconnus, donc vous allez forcément être le(a) seul(e) bipède maladroitement condamné(e) à rester isolé. Soyez curieux et pensez plutôt à ce que vous pouvez avoir envie de partager:
Quelles sortes de personnes voudriez-vous rencontrer? Quelles conversations aimeriez-vous avoir?
4- Repérer des sujets de conversation autour de soi
Ca y est, vous y êtes, et vous vous sentez bien seul(e).
Observez autour de vous: décoration, photos, objects etc.
Quels sont ceux qui suscitent votre intérêt et permettraient d’entrer en conversation?
Observez les personnes présentes
Quels sont les détails (vêtement, bijou, insigne etc.) qui vous permettront de rentrer en conversation, par exemple en posant une question ou en faisant un compliment?
5- Sourire
C’est si simple! Le sourire est naturellement engageant. Si nous sourions en regardant une personne, nous lui témoignons immédiatement de l’intérêt et suscitons le sien. Rappelons-nous qu’on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Si vous arrivez déjà aigri et négatif (ve), avec votre bouille de bulldog, ours, huître, oursin et j’en passe (le bestiaire du comportement peu engageant est vaste), peu de gens auront envie de vous parler.
6- Admettre la difficulté
Un moyen ultrasimple d’entrer en conversation, y compris lorsqu’on se sent très timide, consiste à se dévoiler un peu. Il paraît que les dauphins, en signe de non agression (donc d’acceptation sociale) montrent leur ventre, la partie la plus vulnérable de leur anatomie. Engager la conversation en admettant que vous ne connaissez personne et que pfff, c’est pas facile de parler à des inconnus diminue le trac. Et hop! vous n’avez plus qu’à vous présenter et c’est parti.
7- Poser des questions
“Le dîner était délicieux”. Ce type de commentaire, si enthousiaste soit-il, favorise peu la conversation. Enchaînez avec des questions qui inviteront votre interlocuteur à s’exprimer.
Vous avez vu toutes ces photos de leur voyage en Mongolie? Je les trouve magnifiques. Y êtes-vous allé? Vous voyagez un peu?
8- Rebondir
“Oh, vous savez, moi, je voyage très peu”. Vous venez de faire un effort monumental pour poser une question et ça ne vous a pas mené bien loin. Allez-vous vous avouer vaincu(e) et passer une soirée pourrie accoudé(e) à la cheminée? Vous pouvez aussi choisir de rebondir en enchaînant avec une autre question: “Vous avez sans doute d’autres activités passionnantes. Que faites-vous de votre temps libre?”
9- Entretenir la conversation
Tout simplement en continuant à poser des questions à partir de ce que votre interlocuteur vous dit. Rappelez-vous: plus on manifeste de l’intérêt pour l’autre, plus l’autre nous trouve intéressant (et donc il va aussi nous poser des questions). Et puis l’intérêt s’auto-entretient: à mesure que vous en apprenez, les chances pour que vous trouviez vous-même votre interlocuteur intéressant grandissent. Un autre moyen d’entretenir la conversation:
10- Les pièges à éviter
Certaines attitudes tuent l’envie de converser aussi sûrement qu’un pesticide:
– Le questionnement interrogatoire.
– La prise de territoire: je te pose 2 questions pour pouvoir parler de moi non-stop pendant 40 minutes.
– L’étalage, genre ma vie, mon oeuvre.
– Les interruptions: laissez votre interlocuteur finir avant de raconter cette anecdote tellement passionnante et drôle.
– Les jérémiades et les plaintes (voir: sourire)
– Le paternalisme conseilleur: je sais mieux que toi et je vais te le faire savoir.
– Le nez dans le smartphone toute la soirée. Dans le temps, on se donnait une contenance en allumant une clope, aujourd’hui en feignant d’être occupé à des conversations virtuelles passionnantes. Le problème, c’est que ça vous rend indisponible à ceux qui vous entourent et voudraient peut-être engager la conversation avec vous;)
En bonus, si vous êtes l’hôte
Pour une fois, vous connaissez tout le monde et êtes à l’abri de la soirée tapisserie. Ayez une pensée pour vos camarades! Pour contribuer à la bonne ambiance de votre soirée, présentez chacun aux autres au maximum, en mettant l’accent sur une caractéristique commune ou qui peut déclencher l’intérêt.
Moi, je suis du genre à pas engager la conversation, c’est vrai. Il me faut un petit verre pour me décoincer, voire deux… :p
Histoire d’engager la conversation, je te souhaite un bon réveillon et une heureuse année 2009 pleine de réussites personnelles…et professionnelles 🙂
C’est très vrai…
D’ailleurs, un sourire est un très bon début…
Le fait de savoir Ecouter est aussi un bon atout.
Le 9eme “truc” de votre article est pour moi lu et approuvé 🙂
Je me souviens d’un repas où j’étais assez intimidée et j’avais été très à l’écoute d’une personne en particulier. J’avais trouvé sa conversation passionnante et j’avais regretté de n’avoir eu que peu d’arguments à lui proposer en échange.
Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre par la suite qu’elle avait adoré “parler avec moi” !!
Je crois que le désir d’être écouté est ce qu’il y a de plus fort en chacun d’entre nous et savoir écouter est sans doute un des plus sûr moyen de lier contact même avec des inconnus…
🙂
Je vous souhaite une bon réveillon et une belle année 2009 !
bonnes fêtes avec tes ami(e)s et bonne année 09.
qu’elle soit heureuse. Je reviendrai relir ton article et le commenter. A première lecture, j’aime..
bonne soirée
clem
ma rencontre la plus extraordinaire se fera ici, dans cette maison, avec mon mari et moi.
mais j’ai déjà fait la rencontre la plus extraordinaire. Je le sais bien.
bonne soirée et bon réveillon et bonne année 2009
clem
Bonsoir !
Une bonne et heureuse année 2009 ! Quelle vous apporte joie, bonheur et santé !
Bonne continuation !
Amicalement
Biz
Claudine
NB : je ne voterai plus en 2009 sur boosterblog
Vous pouvez me retrouver sur : http://croc6240.blogspot.com/
Cet article est très intéressant!
Je suis l’administrateur du site http://www.stop-timidite.fr et je serais ravi si ça vous intéresse d’y publier cet article en faisant évidemment de nombreux lien vers votre blog comme ici: http://www.stop-timidite.fr/2008/12/19/le-gentil-garcon.html
Cordialement,
Nicolas
Voilà d’excellents conseils !
J’ai remarqué que le mélange des 6 et 7 est sacrément efficace : dire qu’on ne connait personne ou quelques convives seulement détend l’autre (“l’inconnu”) parce que lui ou elle est bien souvent dans le même cas que nous. Du coup, nous lui permettons en disant cela de baisser la garde, de se détendre et de dire “moi non plus”.
Et je trouve aussi que poser une question du type : comment avez vous connu Jean Paul (l’hôte) ? est très efficace pour rompre la glace. C’est la question que je préfère dans les mariages par exemple : vous êtes du côté de la mariée ou du marié ? bateau peut être mais çà marche ! après il suffit de rebondir sur d’autres questions et c’est parti ……
J’ai beaucoup aimé, “Les 10 trucs pour engager une conversation dans une soirée”. Je dois dire qu’il fut une époque où je considérais l’exercice comme une véritable épreuve. J’avais pour règle de ne pas parler, je pensais le silence protecteur, je crois que je voulais être parfaite, irréprochable, je pensais qu’aucune critique ne pourrait être faite à mon encontre. Quelle erreur ! Le temps faisant, et mon évolution personnelle jouant un rôle ainsi que l’aide de livres spécialisés, me permirent de comprendre bien des choses… Les peurs, les blocages etc. Je compris l’intérêt de parler pour comprendre l’autre et être soi-même comprise. Mon expérience de “silencieuse” me poussa très souvent à me diriger vers les gens discrets, parlant peu, et je me suis aperçue que très souvent ces personnes, traînent un tas de complexes qu’ils ne parviennent pas à surmonter, mais il faut parfois peu de choses pour mettre en confiance une personne qui en manque : le sourire, l’écoute, la compréhension et également ne pas oublier nos propres failles…
Merci pour votre article.
Que de judicieux conseils. Pour ma part, celui du sourire est le plus approprié, mais pas facile de sourire quand on est stressé. Comme MADMoiselle, un petit verre qui permet de trinquer et ainsi d’entamer un échange et hop, en général la suite vient toute seule.
J’ai ce problème en particulier dans les rencontres professionnelles. Je ne sais jamais quoi dire quand vient le moment fatidique du déjeuner informel ou du cocktail, alors que je suis intarissable sur le boulot. Merci, certaines suggestions m’ouvrent des horizons. Maintenant, il n’y a plus qu’à oser.
J’appelle cette technique l’engagement contextuel de conversation. Autrement dit, vous engagez la conversation en fonction du contexte. On cherche à tort, lorsque l’on souhaite aborder une personne, quelque chose de pertinent à dire afin de faire bonne impression.
Comme quoi, nous sommes finalement beaucoup trop focalisés sur nous-mêmes (“faire bonne impression”) et insuffisamment sur l’autre. En inversant la tendance, ça devient simplement plus facile^^
Bonjour
J’ai vue votre message. Tu sais une application pour discuter
Que de bons conseils. Je pratique le sourire, la bienveillance et l’empathie.
C’est un bon départ pour rendre les soirées attrayantes et riches en échanges.
Exactement;)