Nous avons déjà parlé de la procrastination, cette tendance à remettre à plus tard une tâche qui pourrait être faite maintenant (voir: Zenobie et la procrastination). De nombreuses raisons peuvent pousser un individu pourtant normalement constitué à procrastiner, et nous en verrons toute une série. Voici la première: la peur du jugement.
Le jugement est partout
Au travail, en famille, à l’école, dans la société en général, le jugement est partout ! De jugement hâtif en jugement dernier, nous craignons ces verdicts souvent arbitraires qui nous étiquettent en moins de temps qu’il n’en faut pour décapsuler une bouteille de bière et rongent la confiance en soi. Le jugement est partout, nous sommes jugés et nous jugeons en permanence et si le jugement a ses bénéfices, ses dégâts ne sont plus à démontrer et ils peuvent être une cause de procrastination.
La peur du jugement peut pousser certains à procrastiner pour une raison toute simple : ce qui n’existe pas ne peut pas être évalué, noté, critiqué, jugé. Du coup, tant qu’on ne se met pas à un travail/projet/objectif, on est à l’abri de l’œil de Moscou si prompt à stigmatiser l’éventuel manquement.
La peur du jugement sous-entend un manque d’estime de soi. Or le cerveau, cette petite machine bien huilée, recherche en permanence des preuves que ce qu’il croit est vrai : la procrastination devient alors un moyen bien pratique de confirmer une image erronée de sa propre valeur : nous sommes évalués en dessous de nos capacités réelles, puisque nous n’avons pas eu le temps nécessaire pour effectuer la tâche.
Apprenons donc à différencier notre valeur personnelle de nos capacités et performances personnelles et professionnelles, pour éviter d’accorder aux autres le pouvoir de la déterminer à notre place.
Mini coaching: procrastination et peur du jugement
Cet œil de Moscou que sont les autres qui nous observent d’ailleurs probablement moins que ce que nous nous imaginons, il est temps de nous en libérer. Moquons-nous du regard des autres et de leurs jugements!
Le jugement de qui, précisément, craignez-vous ?
Quel pouvoir et valeur accordez-vous à ces personnes et à leurs jugements ?
Quelle valeur vous accordez-vous ?
De quoi avez-vous besoin pour développer votre estime de vous?
Avez-vous vous-même tendance à juger les autres ? Si vous cessez de le faire pendant quelques jours, que se passe-t-il ?
Voir aussi
Procrastination: Ithaque dans la Tribune
Juger moins juger mieux
Se moquer du regard des autres
Acceptation de soi: êtes-vous un être humain?
1001 procrastinations
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je suis arrivée à un stade ou je ne me pose mm plus ce genre de questions…..
j’effectue et quand j’en ai marre je procrastine !!
en fait je ne sais si c’est par peur du jugement ou non…peut etre bien…..
si j’avais les reponses à toutes tes questions j’i verrais peut etre plus clair ^^
tu vas me dire quelles sont en moi les réponses..bien sur !!
je les trouverais surement un jour…ou l’autre.
bonne apres midi Sylvaine et merci de ton passage ainsi que de ton petit mess tres positif ^^
Ah c’est amusant. Je n’ai jamais songé à cet aspect de la proscranisation… Vais y réfléchir, tiens.
Tous les jours et sans arrêt! Mais parce qu’il faut faire un choix sur la multitude de tâches à accomplir et à chaque jour suffit sa peine.
Bonsoir,
Je pense que cette peur du jugement viendrait de notre éducation, comme quoi on DOIT faire des choses :
Si on réussit, alors on a rien (puisque c’est le cas normal, on devait le faire…), mais si on échoue, alors on est punit.
Cette mauvaise mentalité (rien ou punition) entraîne une peur sur notre esprit-coeur qui préfère l’amour à la crainte, alors la procrastination agit comme un ami en nous procurant de l’amour virtuel (en prenant plaisir à faire d’autres travaux ou à être fier de soi etc.) + en fuyant la source de peur.
Pour s’en sortir, changer de mentalité : si on échoue, alors on est récompensé car la vie est belle(en gros c’est ça), et si on réussit, alors la récompense est encore plus grande !
Pour m’écrire : man13or@hotmail.fr
C’est la première fois que je lis un article aussi percutant sur le sujet : l’inertie dans laquelle on se trouve lorsqu’on repousse est difficile à expliquer, et plus on repousse les choses à faire, plus notre estime personnelle fait grise mine ! Il est bon de comprendre comment la crainte des jugements extérieurs nous conditionne…
Merci !
Excellent article,comme les autres d’ailleurs. Dommage que vous ne vous déplaciez pas en Province pour vos formations.
Merci Patrick!
N’hésitez pas à me contacter par mail pour me faire part de vos envies/besoins en formation;)