Nous passons beaucoup de temps en guerre avec les autres autres et peu de temps en paix avec nous-mêmes.Ca limite évidemment considérablement la possibilité de nous sentir heureux tout simplement. Voici donc trois attitudes à cesser et trois habitudes à mettre en place pour laisser un peu plus de place à la bonne humeur. Qui est contagieuse, ne l’oublions pas;)
3 comportements à laisser tomber pour moins se plomber l’humeur
Certaines attitudes ont l’art de faire de nous des bipèdes amers, envieux, moroses, pessimistes, insatisfaits. Tout cela plombe le moral et ne nous donne pas envie d’agir dans le sens de ce que nous voulons pour nous-mêmes, autant en termes de vie professionnelle que personnelle. En d’autres termes, ces comportements entretiennent un état d’esprit désenchanté, à tendance passive, voire procrastinatrice.
Les laisser tomber, c’est désencombrer une partie de notre espace mental et faire de la place pour des habitudes ou des comportements plus réjouissants, plus nourrissants, plus dynamisants. En voilà trois:
1- La médisance
La médisance a ses vertus, puisqu’elle entretient le sentiment d’appartenance (au groupe qui voue Tartempion, cet abruti de classe internationale, aux gémonies) et le sentiment de reconnaissance (on est entre gens qui se comprennent et ont des valeurs communes). Cependant, elle ressemble plus à de la bile régurgitée qu’à une nourriture savoureuse à estime de soi et génère des interactions stériles (on ne change pas celui sur lequel on médit ou la relation qu’on a avec lui). Elle alimente l’amertume, les relations pourries et la méfiance mutuelle. Bref, elle donne des aigreurs d’estomac.
En réalité, nos médisances, ne disent pas grand chose de tangible sur la personne qui en fait l’objet et inversement, elles sont très bavardes quant à la personnalité de ceux qui la pratiquent. Autant donc nous intéresser à ce que nos médisances nous disent de nous-mêmes, de nos inquiétudes, de nos valeurs, de nos limites, de nos besoins d’affirmation de nous-mêmes. En d’autres termes, gardons nos désirs de médisance pour nous et penchons-nous sur ce miroir de nous-mêmes pour mieux nous accepter et, le cas échéant, faire une belle demande à la personne concernée plutôt que de lui tirer dans le dos. Voir:
2 -Les jugements
Nous passons des jugements sur tout, sur tout le mode, tout le temps. D’aucuns prétendent qu’il faut arrêter de juger, c’est non seulement impossible mais aussi pas très utile. Ce qui est utile, c’est de ramollir nos jugements brutaux d’autrui, nos conclusions hâtives, à l’emporte-pièce sur leurs comportements, leurs choix et leurs valeurs. Tout comme les jugements brutaux que nous passons sur nous-mêmes.
Chercher à comprendre les mécanismes qui mènent à une décision ou qui génèrent une attitude, s’ouvrir à une pensée, des discours ou des idées différentes des nôtres, se donner le droit de ne pas être d’accord sans pour autant considérer l’autre comme un crétin patenté favorise l’apaisement des relations, l’acceptation et la confiance mutuelle. Voir:
- Les dégâts du jugement et Diminuer ses jugements
- Comprendre les motivations derrière les comportements absurdes
3- Les comparaisons douteuses
Si la comparaison a des bénéfices lorsqu’elle permet de renforcer la confiance en soi, de nourrir l’ambition et la motivation, elle peut aussi être du gavage à égo ou une broyeuse à estime de soi. La comparaison renferme donc un risque constant de se démolir le moral et de générer de la frustration, ou bien de créer une image de soi sur-estimée que la vie aura tôt fait de venir écorner… au détriment de l’estime de soi.
Il est donc utile au sentiment de satisfaction dans la vie et au moral d’établir une échelle de valeur en fonction de nous-mêmes plutôt que de l’image d’Épinal de la “réussite sociale” et d’apprendre à mettre la comparaison à son service en laissant de côté les comparaisons douteuses, à avoir dévalorisantes ou survalorisantes, pour que les autres ne ne renvoient pas le miroir de nos insuffisances, de nos manquements, de notre isolement, et qu’inversement certains puissent nous servir de mentors, que nous puissions nous inspirer d’eux pour aller vers des objectifs importants à nos yeux. Voir:
- Les pièges de la comparaison
- Du bon usage de la comparaison ascendante
- Du bon usage de la comparaison descendante
3 habitudes à adopter pour améliorer l’humeur
Inversement, un état d’esprit positif et dynamique se travaille en adoptant des attitudes, des habitudes qui remettent du plaisir et de la joie de vivre dans notre quotidien.
1- Les vitamines mentales
Apprendre à savourer l’instant présent au travers de l’exploration des particules de plaisir qui nous entourent, le plus souvent à notre insu, tant nous sommes focalisés sur les sources de désagréments. Redevenir en capacité de goûter quelques secondes de plaisir, de prendre le temps d’apprécier une réussite, un instant clément ou la beauté du monde, c’est procéder à un ré-équilibrage émotionnel salutaire: il n’y a pas que du morose, du sinistre ou de l’agaçant dans nos vies, il y a aussi du beau, du bon, du bien.
Rétablir cet équilibre renforce l’estime de soi, la bonne humeur, la joie de vivre et la capacité à faire face aux hauts et aux bas de nos vies professionnelles. Voir:
2- La glandouille décomplexée
Buller réconcilie notre cerveau avec la vie trépidante et ultra-connectée que nous lui imposons. Entre toutes les constantes sollicitations et stimulations de nos vies professionnelles, il se fatigue. Et un cerveau fatigué est moins efficace, il lui faut plus de temps pour achever une tâche. Du coup on s’agace, on s’inquiète et/ou un se décourage. Donc on le sollicite davantage, pour compenser: la porte ouverte à un cercle vicieux qui mène tout droit au burnout.
Il a besoin de temps de repos pour se ressourcer, se renforcer face à un monde psychotoxique et rien de tel qu’un instant passé à ne rien faire – au sens d’aucune activité autre qu’être avec soi-même – pour lui permettre de se mettre en veille, de récupérer et ainsi éviter la surchauffe. Il en ressort rechargé, dynamisé, bref, dispos et prêt à s’y remettre avec efficacité. Combien de temps? Il est à ajuster en fonction de l’intensité de vos activités: Saint François de Sales disait “Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire.”
Il s’agit donc de céder à la flemme de temps à autres, de pratiquer la procrastination positive, de façon à pousser les murs de nos agendas surchargés et nous offrir un moment de glandouille décomplexée passé à peigner la girafe, à rêvasser ou à méditer. Voir:
3- La biendisance
Pendant positif de la médisance, chercher ce qui est beau, bien, intéressant, positif chez nos contemporains et en parler est une manière de générer et d’entretenir les sentiments d’appartenance et de reconnaissance sans maussaderie ou venin. En vertu du principe que le miel s’avale mieux que le fiel, autant nous nourrir des jolies caractéristiques de notre entourage que de focaliser sur leurs manquements et l’inénarrable méchanceté du monde.
D’autre part, biendire d’autrui nous rend plus sympathiques, plus attirants, plus dignes de confiance, et les relations ainsi générées favorisent l’estime de soi. Aussi essayons-nous à cette activité plaisante en focalisant sur les qualités, les talents, les accomplissements de notre entourage. Voir:
Voir aussi
101 principes pour être heureux
10 trucs pour prendre plus de plaisir au travail et moins procrastiner
Émotions: éloge du plaisir
Rôle des émotions: la joie
Le rire, remède universel
Cultiver l’optimisme:10 bonnes raisons et 7 pistes
Produire vs induire le sentiment d’être heureux
Aller plus loin
Pour construire, entretenir et développer un état d’esprit et un relationnel à la fois dynamiques et sereins, propices à la réussite de vos objectifs professionnels, pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual
Bons conseils mais pas toujours facile à mettre en pratique.merci.
Merci pour ces astuces. En plus ceci est tout à fait valable pour toutes personnes de différentes âges.
Oui, c’est d’ailleurs le but;)
C’est intéressant, mais nous avons des circuits neuronaux tellement gros, que c’est beau, mais très compliqué à mettre en place, à moins d’avoir les bonnes techniques, et cet article n’en parle pas. C’est dommage, les gens devraient avoir les vraies solutions qui marchent…
Bonjour Dany, il suffit de cliquer sur les liens dans chaque item pour accéder à la partie “comment s’y prendre” 😉
Tu semble etre un etudiant de ”votre desir est votre ordre ”. : )…Est ce que c’est possible?
Merci pour cet article.
En effet, le jugement pourrit l’humeur.
Ce que je trouve difficile, c’est de se déconnecter du jugement une fois qu’on s’est bien renseigné sur l’actualité et qu’on voit avec lucidité ce qui se passe.
Je ne peux pas me détacher de la connaissance que j’ai et qui me fait juger les positions des uns ou des autre (surtout quand ils m’ont moi-même jugée comme vous le soulignez !).
Ou alors il faut se couper complètement des phénomènes sociaux/politiques et se dire “ça ne me concerne pas”, mais c’est faux, ça me concerne (ça concerne tout le monde).
Je suis confrontée à cette difficulté.
Bonjour Amélie, dans l’article, il ne s’agissait pas de phénomènes sociaux/politiques, mais plutôt de ces petits jugements qu’on passe sur notre entourage personnel ou professionnel. La colère que génère les événements sociaux ou politiques peut être intéressante lorsqu’elle pousse à s’investir dans des causes qui nous tiennent à coeur par exemple. Elle a moins d’intérêt quand elle pousse uniquement à maugréer contre “les cons”. D’autre part, éviter de juger de façon excessive ou à l’emporte pièce est compatible avec le droit à être en désaccord sur des opinions ou des comportements:)
Bonjours chère lecteurs, ce blog et très intéressant
Merci!
Bonjour,
Merci pour cet article!
Super merci ! Ca m’aide beaucoup.