En fonction de nos expériences de vie, nous évoluons, nous nous transformons, nos idées, nos valeurs, nos croyances, nos désirs, nos appétences, nos aspirations changent.
Tout comme le lézard qui fait sa mue, le cerf qui perd ses bois ou le pin qui se débarrasse d’une épaisseur d’écorce devenue inutile, à nous sommes en perpétuel mouvement vers un nous-même renouvelé, une nouvelle peau, plus tout à fait le même, pas tout à fait autre. Nous laissons alors s’en aller quelque chose (une idée, un désir, une opinion, un besoin, un comportement etc.) qui ne nous correspond plus tout à fait.
Alors plutôt que de nous rêver chenille qui finira papillon, vilain petit canard qui deviendra cygne et de nous acharner à bidouiller à la force du poignet, l’illusion d’une version sublimée de nous-même, comme si nous devions déboucher sur un nous abouti, définitif, nous pouvons accepter que nous sommes dans ce mouvement incessant et que nous avons le droit de changer d’avis, d’envie, de valeurs, au gré des joies et des aléas de la vie.
Et à chaque fois, nous laissons simplement partir un couche de nous-même dont nous n’avons plus besoin, qui ne nous est plus utile, dont nous n’avons plus envie. Ce qui a l’avantage de ne pas nous emprisonner dans la naphtaline d’une version figée de nous-même.
Mais parfois, il arrive que nous ayons du mal à laisser filer ces anciennes peaux, ces morceaux d’écorces, par sentiment de loyauté envers des idées, justement, des opinions, des personnes, des groupes sociaux. Mais ne laissons pas la crainte de la désapprobation ou de l’incompréhension anéantir nos envies fluctuantes et entraver nos cheminements : on ne déçoit que ceux qui ont des attentes mal placées et on ne trahit que ceux a qui on a caché nos évolutions. Alors laissons s’en aller les bouts d’écorces inutiles et agissons en fonction de ce que nous voulons, de ce que nous pensons. Et partageons-le avec ceux qui nous entourent, en toute élégance.
Et vous, qu’avez-vous laissé s’en aller de vous-même ces temps derniers, parce que ce n’était plus vous?
Et au fil des ans?
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L’acceptation de soi ne signifie pas refuser de changer. Au contraire, elle aide à laisser de coté une partie de nous qui nous empêche de grandir. en d’autres termes, l’acceptation de soi permet une actualisation de soi.
Exactement, les deux sont intimement liées et chercher une actualisation sans acceptation revient souvent à se bagarrer contre soi-même