Sylvaine Pascual – Publié dans: Bien-être et estime de soi
Qu’est-ce qui fait qu’une proposition alléchante pour l’un est écoeurante pour l’autre? | Qu’il s’agisse du job de nos rêves, d’un barbecue organisé à la dernière minute ou d’un week end improvisé au soleil, l’inattendu peut prendre les couleurs du merveilleux, de l’enthousiasmant et comme nous sommesrésolument optimistes, nous l’accueillons à bras ouverts, nous lui ouvrons notre porte, limite nous lui payons un café. |
Certes, il y a ceux qui se nourrissent de l’inattendu et de l’imprévu comme Zenobie de la tarte aux blettes: goulument, avec la gourmandise rabelaisienne des jouisseurs… et parfois d’ailleurs avec un excès qui mène tout droit à l’écoeurement à l’incapacité de permanence, et qui montre un seuil d’ennui assez bas.Quand nous voyons moins les bénéfices
Mais en réalité, il suffit parfois de pas grand chose pour que la proposition inattendue prenne une teinte moins éclatante: des avantages un peu moins évidents ou immédiats, des conditions peu favorables ou qui nécessitent de sortir de sa zone de confort, de sursoir à ses habitudes, et nous voilà en train de soulever un sourcil méfiant voire soupçonneux, prêts à résister à la tentation, forcément illusoire, d’un chant des sirènes qui risquerait bien trop de nous transformer en grenouilles de la farce. Et en moins de temps qu’il en faut pour avaler un macaron, la proposition alléchante devient écoeurante.
Elle peut aussi nous apparaître plus déconcertante, plus saugrenue que tentante, parce qu’elle pourrait apporter le grand chambardement (le chaos, que dis-je, l’anarchie) dans un ordre établi et rassurant. Il est alors plus simple de pousser le désir (besoins?) de discipline et de rigueur jusqu’au refus d’un inattendu qui suppose trop d’ajustements et paraît irraisonable, car uniquement préoccupé de l’assouvissement d’un plaisir temporaire sans autre finalité que lui-même.
D’autres encore ont besoin d’un peu de recul, d’un peu de temps pour s’approprier l’idée et intégrer ses avantages et inconvénients, les actions qu’elle nécessite et le plaisir qu’on va en retirer.
Auto coaching: accueillir les propositions inattendues
Avant que nos réactions aux propositions inattendues ne nous transforment en pisse-froids, obervons nos propres mécanismes.
Et vous, comment réagissez-vous aux propositions inattendues?
Etes-vous plutôt du genre à les accueillir, à les rejeter, à vous en méfier?
Comment vous sentez-vous face à ces propositions?
Qu’est-ce que vos réactions vous disent sur vous-même?
Dans quelle mesure sont-elles en adéquation avec les réactions que vous voudriez avoir?
De quoi avez-vous besoin pour accueillir les propositions inattendues exactement comme vous le souhaitez?
Comment allez-vous réagir la prochaine fois qu’on vous fait une proposition inattendue?
Comment déterminez-vous qu’une proposition est alléchante ou écoeurante?
A quelle fréquence faites-vous vous-mêmes des propositions inattendues?
Qu’est-ce qui vous pousse à (ne pas) en faire?
C’est quand, la prochaine fois que vous allez en faire une?
Voir aussi:
Connais-toi toi même
S’émerveiller
L’identité: acteur ou spectateur de sa propre vie?
Saisir les opportunités
Rompre avec la routine pour recharger ses batteries
Les émotions: amies fidèles ou ennemies incapacitantes?
Les besoins à combler
Cultiver l’optimisme:10 bonnes raisons et 7 pistes
Les dossiers d’Ithaque: Bien-être et estime de soi
Les dossiers d’Ithaque: Connaissance de soi
Bonjour @Sylvaine,
Ton message est très vrai encore une fois, mais il faut aussi faire attention aux “propositions inattendues” négatives. Celles que l’on aurait préféré ne jamais avoir à faire et qui nous laissent dans un sentiment “amer”!
Très belle journée positive à toi! 😉
En principe, j’accueille assez bien les propositions inattendues dans la vie de tous les jours mais au niveau professionnel je reste cependant assez méfiante… :o)
J’ai un penchant pour l’inattendu, délectable distraction du quotidien pas si exaltant, quand on est un quidam moyen. Cependant, les propositions, inattendues ou non d’ailleurs, sont moins jubilatoires quand celui ou celle qui en a l’initiative se montre finalement incapable d’aller au bout. Mon ton amer s’explique par une expérience de ce type sur le plan professionnel, il y a quelques semaines. Fatiguant.
Je n’aime pas beaucoup quand on bouscule mes habitudes et je ne fais pas toujours preuve d’une souplesse terrible quand on me propose des trucs à la dernière minute, d’ailleurs ma compagne me le reproche souvent. Je pense qu’elle aimerait bien que je lui propose des choses qui changent un peu de temps en temps, comme un week end impromptu mais je dois l’avouer, mon inertie est un peu trop forte et je trouve toujours trop compliqué de s’organiser.
En même temps, elle, elle ne propose jamais rien!