Sylvaine Pascual, Carole Emilian-Bailleul – Publié dans: Regards croisés
C’est avec grand plaisir que j’accueille aujourd’hui Carole Emilian-Bailleul sur le blog d’Ithaque. Passionnée de tout ce qui à trait au mieux-être, Carole aime partager ses découvertes, ce qu’elle fait joliment sur son site Une bulle en ville. |
A sa demande, nous avons travaillé ensemble sur le syndrome du dimanche soir. Aujourd’hui, je vous propose l’article de Carole, qui en identifie les causes et jeudi, mes pistes de réflexion pour dire adieu au syndrome du dimanche soir Oublier le blues du dimanche soir… .
Dimanche, 17h… L’heure du blues! | Avez-vous le syndrome du dimanche soir?
Sur ce sujet, la France semble coupée en deux puisque selon l’étude menée par Monster en avril 2008, 52% des français déclarent avoir le blues en chaque fin de dimanche et passer une mauvaise nuit en songeant à la reprise du lundi matin. Soit dit en passant, cette étude (mondiale !) montre que nous ne sommes pas les plus atteints puisque la moyenne mondiale se situe à 62%. Les américains et les anglais étant les plus touchés (70%) et les danois et norvégiens les moins (31%). Voir ici les résultats détaillés.
Disons le clairement, je fais partie des 52% et lorsque j’ai parlé du sujet autour de moi, sans que j’ai besoin de le décrire, j’ai tout de suite eu des commentaires du genre: « Aaaahh, m’en parle pas ! » ou « d’ailleurs je ne comprends pas pourquoi on n’a encore inventé le bar de ceux qui ont le blues le dimanche soir…. » ou encore « c’est l’enfer et çà commence dès 17h !». |
Il y a énormément d’articles comme ici ou là et de billets (j’aime bien celui-ci ou celui-là) qui ont été postés sur ce sujet et la première « cause » mise en avant c’est le boulot : tout cela c’est parce que l’on n’aime pas réellement notre job, certaines relations professionnelles nous pèsent, de mauvais résultats que l’on doit présenter, e tc…. qui expliquent la montée de l’angoisse et l’anxiété qui nous gagnent le dimanche soir au moment où on organise mentalement la semaine à venir, où on feuillète son agenda, où on sort ses vêtements pour le lendemain matin….
Je pense qu’il y a de cela effectivement mais pas que : notamment parce que certains le ressentent alors qu’ils aiment leur job, que certaines mamans qui ne travaillent pas le ressentent aussi et d’autres (comme moi !) le connaissent depuis l’enfance. Souvenez-vous : 17h, l’heure fatale où il fallait commencer à ranger, aller prendre son bain, faire les devoirs que l’on avait repoussés tout le we et où même les programmes tv avaient un petit goût de nostalgie…
A écouter les autres 50%, ceux autour de moi qui finissent les We sereinement, j’ai été frappée par un certain point commun : leur vie, au quotidien est en adéquation avec leurs aspirations, leur personnalité et leurs valeurs. Ils ne jouent pas un « rôle » vis-à-vis de leur famille, leur patron/collègues, la société. En totale adéquation avec eux-mêmes, font ce qu’ils veulent vraiment et en assument les conséquences (Voir le précédent billet sur le bonheur). Il faut reconnaître que la plupart vit une « deuxième vie » professionnelle et disent en substance « c’est dur, je bouffe de la vache enragée mais je m’amuse » et reconnaissent qu’ils ont dû s’affranchir de leur position sociale et qu’ils ont eu la chance d’être soutenus par leur conjoint dans leur nouveau projet de vie.
Mais, tout le monde n’a pas l’envie (par choix ou par contrainte) de bouleverser sa vie me direz-vous. Alors pour les 52% « touchés » que faire ? il y a deux possibilités : soit finalement on aime cette sensation, ce spleen diffus et on y va carrément : on se met en pyjama dès 18h, on se prépare un plateau repas, et on zappe mollement devant les programmes du dimanche soir ou on écoute de la musique ad’hoc (il y a même uneplaylist dédiée chez Fnacmusic !*) en grignotant du chocolat.
Ou alors on décide d’amortir le syndrome. J’ai demandé à une professionnelle, Sylvaine Pascual, coach diplômée, de nous donner des idées et quelques pistes pour que chacun à sa manière rende cette « descente » vers le lundi plus douce. Ses recommandations seront publiées jeudi prochain.
En attendant, et vous, souffrez-vous du syndrome du dimanche soir?
Comment passez-vous vos dimanches soirs ?
* Rubrique “playlist”, puis “selon mon humeur” et enfin “petite forme”
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Bonjour,
je viens de lire votre article au sujet du syndrome du dimanche soir. Je ne sais pas s’il est récent, mais peu importe.
Je vous adresse ce message juste pour vous dire que j’ai connu ce syndrome (terrible !).
Depuis une dizaine d’années que j’ai décidé de demander à ne plus travailler le lundi, mais à commencer la semaine le mardi, plus la moindre angoisse !
Pas de syndrome du lundi soir ! Et je vais allègrement au travail le mardi matin. Surprenant n’est-ce pas ?
Pour ceux qui le peuvent, cela pourrait être une solution (?).
Didi
Bonjour Didi et merci pour ce témoignage intéressant! Il suffit parfois d’un peu d’adaptation de sa vie professionnelle à soi-même (plutôt que le contraire) pour regagner en plaisir et peut-être que pour vous, cette journée de week end supplémentaire était essentielle à votre bien-être. Je suis ravie de cette preuve supplémentaire qu’expérimenter des solution, ça a du bon;)