Sylvaine Pascual – Publié dans C’est quoi, le coaching?
Mes anciens clients m’envoient de temps en temps de leurs nouvelles, et au delà du fait que c’est un sacré plaisir de les voir évoluer, leurs parcours me rappellent sans cesse que le premier objectif du coaching, c’est l’autonomie du client.
Des clients qui volent de leur propres ailes
– L’autre jour, je reçois une carte postale d’une élève de Prépa avec qui j’ai travaillé, en rando en haute montagne avant d’intégrer l’école qu’elle voulait, et qu’elle a réussi à obtenir en surmontant une timidité maladive qui bousillait ses oraux.
– La veille, c’était un mail d’une de mes premières clientes en reconversion professionnelle. Formatrice reconvertie dans le chant lyrique. Elle m’écrivait d’Allemagne où elle s’apprêtait à faire une série de concerts comme soliste.
– A peu près en même temps, debrief avec un ancien moniteur de golf en fin dans reconversion en tant que pilote de montgolfière, que je découvre capable d’un lâcher prise et d’une sérénité épatants et pleins d’assurance.
Pour toutes ces personnes, je me souviens parfaitement de moments cruciaux, au cours de nos missions de coaching. Prise de conscience, décision importante ou autre, ces moments ont été déterminants pour la suite et surtout la réussite de leur projet, et aussi parce qu’ils indiquaient le passage à l’autonomie vis à vis du coach et du coaching.
Coaching et autonomie
Or, cette autonomie est l’objectif principal du coaching. Disons-le clairement: la tentation de l’égo gonflé comme un soufflé, qui consisterait à s’imaginer responsable de ces moments formidables est une illusion que chaque coach se doit d’aller ramollir en supervision si tant est qu’il y est confronté. Car le risque serait grand alors de donner dans la prise de pouvoir et de se positionner comme guide, conseiller, mentor ou consultant, ce qui est contraire à l’esprit du coaching.
Le coach est là pour amener son client à définir par lui même et à s’approprier les critères qui régiront ses actions, ses prises de décisions. Il est donc parfaitement logique que, petit à petit, ledit client n’ait plus besoin d’un coach pour parvenir à décider de ses actions, les mettre en oeuvre et en évaluer les résultats. Et les moments cruciaux où il démontre cette autonomie sont des étapes essentielles: c’est le moment où ils prennent leur envol. Une déclaration d’indépendance, en quelque sorte.
Prendre conscience de cette autonomie
Il arrive que les clients ne se rendent pas immédiatement compte de ce gain d’autonomie. Parfois, il est important de les laisser le découvrir à leur propre rythme. Dans certaines circonstances, en revanche, c’est au coach de le signaler, si se taire pourrait au contraire générer une dépendance.
Voici un exemple:
Un client avec qui j’avais travaillé sur le tandem estime de soi/confiance en soi me recontacte quelques mois plus tard: il a identifié un métier dans lequel se reconvertir, il est enthousiasmé par le projet et me demande de l’accompagner sur sa mise en oeuvre. Au terme de la première séance, il m’avait exposé l’organisation de sa reconversion de A jusqu’à Z. Tout était là, tout était posé, il avait pensé à tout, ne ressentait aucun frein et avait entamé les démarches. Je lui ai dit alors qu’il n’avait plus du tout besoin d’un coach. Peu sûr de cette autonomie toute nouvelle, il trouvait rassurant d’entreprendre un nouveau travail de coaching qui ne pouvait en réalité rien lui apporter: il avait toutes les cartes en main. Il a finalement mené sa reconversion avec succès et sans coaching supplémentaire.
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