Les forêts ne sont pas uniquement des lieux peuplés de brigands, de trolls et autres dragons, théâtre des exploits de Chevaliers de la Table Ronde, repaire des sorcières et des fées ou reflet de nos angoisses d’enfants. Elles sont aussi relaxantes, reposantes, déstressantes et inspirantes, aussi place au lyrisme! Voici la ballade de la balade en forêt;)
Bain de forêt, bain de jouvence
Les japonais ont depuis longtemps perçu les vertus de la balade dans les bois et en ont fait une activité, le “bain de forêt” (quel joli terme) le Shinrin-Yoku, qui, d’après le site Psychomédia, “amène à porter attention à la fraîcheur de l’air, aux couleurs et aux sons. Il constitue une forme de méditation qui consiste à être présent à l’environnement. En l’absence de la sur-stimulation liée à l’environnement urbain, la relaxation s’installe.”
Pour prendre un bain de forêt, il suffit de ne rien faire d’autre que d’être attentif à ce se passe en nous et autour de nous, cependant il y a d’autres manières de vivre l’expérience d’un promenade en forêt. L’esprit peut y vagabonder sans but, bercé par le bruissement des arbres et le chant des oiseaux et se laisser aller à la rêverie ou en savourer l’esthétique pour engranger autant de vitamines mentales.
Les escapades sylvestres loin d’une société devenue psychotoxique à force de sollicitations sont pleines de bienfaits qui méritent d’être détaillés.
Les bienfaits des balades en forêt
D’après l’IUFRO (International Union of Forest Research Organizations), passer un moment en forêt a des effets bienfaisants sur la santé physique et mentale bien éloignés de la peur que les bois pouvaient susciter à des périodes moins civilisées où ils étaient peuplés de créatures pas toujours bienveillantes.
- Diminution du stress
- Diminution de la colère, de l’anxiété et de l’agressivité
- Amélioration de l’humeur, de l’état émotionnel
- Augmentation du sentiment de bien-être
Les balades en forêt contribuent aussi au renforcement du système immunitaire en “augmentant l’activité et le nombre des cellules naturelles tueuses qui détruisent les cellules cancéreuses”. Et la liste de leurs vertus ne s’arrêtent pas là:
- Diminution du rythme cardiaque et la pression artérielle, comme le rapporte Futura-sciences
- Amélioration des fonctions cognitives, selon une étude menée par trois chercheurs de l’université du Michigan
- Renforcement de la créativité selon cet article de Pour la science
“Penser, c’est chercher des clairières dans une forêt”, disait Jules Renard. Peut-être qu’inversement, tomber par enchantement sur des clairières inattendues, c’est penser san s’en rendre compte;)
En bref, promenons-nous dans les bois, développons nos propres cures sylvatiques, c’est une mini croisade simple et pas chère contre tout un tas d’affections dont on se passerait bien, sans avoir besoin d’un Merlin ou un Gandalf de poche prêt à jeter un sort à nos pulsions agressives ou à nos vacuités intellectuelles;)
A chacun son bain de forêt
Si la promenade associe les bienfaits de la marche à ceux du contact avec la nature, passer un moment dans les bois est bénéfique sous bien des formes. Car la forêt est aussi un le lieu mystérieux de tous les possibles, endroit rêvé pour pratiquer en famille ou entre amis à des activités qui développent imagination, créativité et connaissances, renforcent les liens affectifs et font passer un bien meilleur moment que d’aller traîner dans un magasin-suédois-qu’est-ouvert-le-dimanche. Car on y engrange des tombereaux de vitamines mentales.
- Construire des cabanes
- Inventer des jeux de rôles
- Apprendre à lire une carte et trouver un itinéraire
- Découvrir la faune et la flore
- Ramasser des champignons etc.
Les activités n’y manquent pas et pour ma part, si j’y rêvasse beaucoup, il m’arrive aussi d’y rencontrer biches et écureuils, d’y chercher des champignons, d’y trouver les arbres remarquables, les vestiges de camps romains et les bornes armoriées, de photographier les plaques des routes aux noms si surprenants. Je me souviens aussi d’une veille de Toussaint, une nuit “sorcier(e)s contre vampires” grandeur nature, dans une forêt près de chez moi, un régal de sensations fortes pour les plus trouillards, une bonne rigolade pour tout le monde! Aussi, après tout, n’hésitez pas à vous procurer une imitation d’Excalibur, si c’est pour le bien de vos escapades sylvestres.
Personnellement, j’ai un besoin viscéral de la forêt, son contact me donne un sentiment de complétude et me met de bonne humeur: je m’y émerveille de tout, j’y réfléchis sans m’en rendre compte, j’en reviens avec mille idées. Même si à la nuit tombante, il m’arrive parfois de la voir plus version Blair Witch que forêt enchantée. Et vous?
Métaphore sylvestre
Et pour finir, symbole de la quête initiatique, la forêt est l’endroit où l’on se perd de l’autre côté du miroir pour mieux se retrouver, comme le montre cet article de Télérama, car elle “dérouille le psychisme des égarés. Elle passionne moins les botanistes que les psychanalystes, car elle est la métaphore de notre désordre intérieur, de ces noirceurs enfouies qu’il faut affronter pour comprendre qui l’on est, que l’on s’appelle Yvain, Lancelot, Bilbo (le Hobbit) ou Harry (Potter). « Depuis les temps les plus reculés, la forêt pratiquement impénétrable où nous nous perdons symbolise le monde obscur, caché, pratiquement impénétrable de notre inconscient », résume Bruno Bettelheim.”
Source d’inspiration, de respiration et de rencontre avec soi-même, mais toujours lieu de passage, voilà les raisons pour lesquelles j’ai fait de la forêt ma propre métaphore des itinéraires tortueux de la reconversion professionnelle;) Voir:
Voir aussi
Stress: et si on arrêtait de lutter contre?
Le plein de vitamines mentales
Entretenir une bonne relation à son corps
Zéro mental: escapade hors de nos têtes trop pleines
Vitamines mentales: 100 bonheurs minuscules à collectionner
Aller plus loin
Vous voulez développer et entretenir un état d’esprit dynamique et serein à la fois, favorable à la concrétisation de vos aspirations professionnelles? Pensez au coaching.
Certes la forêt est un endroit magique, et même anti-stress pour le citadin (pas pour le bûcheron), mais les promeneurs du dimanche ignorent tout de ce monde et leur passage s’avère parfois calamiteux. Qui plus est, la forêt, qu’elle soit privée ou domaniale, n’appartient pas au promeneur, il faut qu’il en soit conscient. De même que la montagne ou la mer elle exige un apprentissage car elle recèle des dangers.
Ah la verdure me manque… en fait j’avoue ne pas etre particulierement fan des forets mais pourtant j’adore les espaces verts en pleine ville, on a l’impression qu’on peut s’y ressourcer a l’heure du dejeuner et revenir et en pleine forme.
Cela me rappelle Edimbourg, LA cite avec un espace vert immense en son sein, j’ai adore cette ville lol
Merci pour ce bout de verdure plante dans ma tete lol
Mohamed Semeunacte
Même au coeur de la ville, à Paris par exemple, le fait de marcher dans un parc, c’est bienfaisant. On a encore cette chance, dans les villes françaises, d’avoir une surface de forêt et de parcs assez suffisante. Il faut en profiter!
Dès que je le peux, je me balade en forêt. Un vrai régal. C’est aussi un endroit qui permet de se poser et de réfléchir. Les meilleures décisions que j’ai prises sont des décisions forestières.
🙂 Je souris en lisant cet article comme je souriais en voyant la photo sur Twitter ! Car oui, +100 RT, complètement, la fôret nous ressource et ce d’autant plus qu’on n’y fait… rien. Pour ma part c’est randonnée équestre à Fontainebleau une fois par mois, parfois pour la journée, et c’est toujours un moment unique.
Autre (grand) sourire pour les mentions de Brocéliande et ses personnages : si je suis devenue coach c’est à la suite de la rencontre avec un certain Lancelot, mais un cheval celui-là !
Merci pour cette balade Sylvaine