Plaisir au travail: Réinventer son métier pour se libérer

réinventer son métier pour se libérer au lieu de crouler sous les contraintes

 

Où je vous propose de partir à la rencontre d’un boulanger qui réinvente complètement son métier, nous démontrant au passage que nous avons tous la possibilité d’adapter nos quotidiens professionnels à nous-mêmes et nous libérer d’une obligation à nous plier, bon an mal an, à ce que nous croyons être ses contraintes intrinsèques. Et retrouver ainsi du sens et du plaisir à nos métiers, ou de les créer!

 

réinventer son métier pour se libérer au lieu de crouler sous les contraintes

 

Itinéraire d’un professionnel heureux

Nous sommes tellement habitués à subir, tellement enfermés dans des croyances figées sur notre impuissance à changer notre monde, et en particulier notre monde professionnel,  tellement peu conscients de notre marge de manœuvre dans la construction de notre propre plaisir au travail que nous nous retrouvons tous déconfits

Pendant ce temps-là, des quidams tout à fait normaux, mais déterminés à agir pour leur propre bien-être et leur propre plaisir au travail, remettent à plat leur métier, leur fonction pour leur redonner du souffle, du sens, pour retrouver l’envie de se lever le matin voire même pour développer un amour du lundi plutôt inédit.

C’est le cas de ce boulanger au parcours fascinant. Littéralement tombé dans le pétrin quand il était petit, puisqu’il s’est rapidement retrouvé, selon ses propres termes, dans “le goulag de la boulange”, il abandonne à 24 ans un métier qui, exercé de façon ordinaire, ne lui convient pas du tout. UN métier de fou, où on ne voit pas le jour, ou l’on n’a pas de temps pour ses loisirs (ça vous rappelle votre job?). Il entreprends une reconversion en tant qu’assistant social, avant de revenir à la boulangerie, 7 ans plus tard. Le temps de réinventer un métier qui avait perdu son sens. Et ça a de la gueule.

 

 

Au cœur du pouvoir d’agir : distinguer les habitudes des impératifs

C’est donc, selon Daniel, le fait d’avoir été prisonnier d’un métier dépourvu de sens qui lui a permis de trouver la liberté, qui l’a convaincu qu’un métier n’est pas là pour nous emprisonner mais pour “sortir de cette vie horizontale où, la tête dans le guidon, on n’a plus le temps de comprendre le sens de ce qu’on fait”

C’est ainsi qu’il a décidé de rendre sa boulangerie conviviale et autogérée, de fonctionner par commandes pour éviter de perdre son temps de générer des déchets. Pour ne pas être à la fois au four et à la caisse, il joue sur la confiance et de “donner la caisse aux gens” les clients se rendent la monnaie eux-mêmes, ce qui divise sont temps de travail par deux. A noter aussi son environnement de travail, complètement cohérent avec son état d’esprit.

L'enquete métier étape incontournable pour se préparer au changement de métier

 

En d’autres termes, Daniel est un autodidacte du job crafting, à la fois architecte et jardinier de son propre plaisir, qui a compris la nécessité d’adapter son métier à ses besoins, faute de quoi il se condamnait lui-même à essuyer un quotidien professionnel fait de non sens et de déplaisir. Quitte à se ramasser tôt ou tard à la serpillière. Il a donc re-pétri la structure même d’un métier dont les variantes à la norme d’exercice sont peu fréquentes et l’a façonné jusqu’à l’exercer de manière complètement décalée, audacieuse, voire insolite. Il a ainsi pu reconquérir un plaisir au travail qui avait disparu de son quotidien professionnel trop soumis à des conventions contraignantes.

Il démontre au passage un aspect de nos vies professionnelles que nous avons tout intérêt à garder à l’esprit: les normes d’exercice attribuées à nos métiers sont, au final, plus des habitudes que des impératifs. Et que nous finissons par les confondre, de préférence sous le terme impératif, qui dédouane de toute tentative de faire à sa sauce. Peut-être pour nous protéger d’avoir des options qui demandent de devenir, littéralement, extra ordinaires et de se sentir à l’aise hors les murs des lignes directrices, standards et prescriptions de ceux-qui-savent, là où l’aventure pourrait nous entraîner vers des chemins plus enchanteurs et exaltants. Parce qu’on est quand même pas là pour rigoler, hein, et que Daniel le boulanger il aurait déjà du être bien content d’avoir un travail, comme dit l’oncle Alfred.

Et probablement que pour se libérer des carcans de nos vies professionnelles, il suffit d’oser. Voir aussi:

assurer un amour du métier solide et durable

 

Réinventer son métier: travailler moins, travailler mieux

Ce faisant, Daniel le boulanger a inventé aussi des moyens de travailler moins, travailler mieux, de concilier sa vie professionnelle et sa vie privée, de faire de la place pour ses autres activités. Il est la preuve qu’à défaut d’être simple, façonner un job jusqu’à ce qu’il nous convienne est faisable et surtout… désirable. Pour plein de raisons:

 – Parce qu’il y a une vie après le boulot, même le boulot le plus sympa et en profiter pleinement est aussi une question de temps.
 – Parce que “réussir professionnellement” ne signifie pas toujours plus de responsabilités, plus d’argent etc. Voir: Job idéal: redéfinir la réussite
 – Parce que travailler moins c’est par définition travailler mieux: le cerveau et le corps reposés ont plus de cœur à l’ouvrage et d’efficacité.

Réinventer le métier… y compris en reconversion

Cette capacité à réinventer son métier – et pas forcément une seule fois –  est désirable aussi pour les gens qui ont changé de métier et veulent s’assurer un développement durable du plaisir au travail. Ceux qui mènent une reconversion professionnelle, qui créent une entreprise en croyant que parce que le métier leur plaît ils auront alors naturellement tout le sens et le plaisir au travail auquel ils aspirent se trompent et risquent surtout de retomber dans des schémas similaires à leur job précédent. Etre en mesure d’évaluer régulièrement ses besoins professionnels, leur degré de satisfaction et les ajustements à apporter au quotidien professionnel pour les combler est indispensable à tout professionnel qui veut s’assurer des lundis qui chantent.

Cet aspect de la reconversion fait partie intégrante des accompagnements d’Ithaque, justement parce que nous avons tous le droit d’être des Daniel le boulanger de nos métiers.

 

 

Voir aussi

Retrouver du sens à nos métiers
Boulot idéal: le sens
Plaisir au travail: 3 solutions pour les cadres qui ont le blues
Bonheur au travail: que faire quand on n’est pas salarié d’une entreprise libérée ?
Reconversion professionnelle dans l’artisanat: une aubaine pour les cadres… et pour l’artisanat!

 

Aller plus loin

Vous voulez renouer avec le plaisir au travail et construire l’état d’esprit qui vous permettra de mener à bien vos projets professionnels? Pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual 

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