Omar Khayyam préférait le vin de Nichapour à la piété, aussi si ce Rubayat nous invite à questionner nos croyances, prenons-le plutôt pour toutes les croyances, certitudes et convictions qui réduisent le champ de notre réflexion…
Ailleurs, Khayyam nous dit aussi à propos de croyances et de certitudes « Hommes égarés, le chemin n’est ni ceci, ni cela ». Prise de conscience nécessaire qu’il évoque comme « un coup de semonce » pour nous secouer de la léthargie dans laquelle nous plongent nos crédulités hâtives, nos dogmes irréfléchis, nos adhésions. Ou une épiphanie légère et mystérieuse de cet entre-deux où la pensée respire et abonde, va et vient, suspendue aux fils tenus de l’existence.
Alors plutôt que de se perdre dans l’épuisante poursuite de l’insaisissable, si l’on chérissait le souffle de la pensée et des sens qui l’accompagnent comme une philosophie, une raison d’être, un art de vivre?
Ne pas chercher la vérité, mais la réflexion et le questionnement.
Ne pas chercher l’explication, mais l’analyse, la compréhension.
Ne pas chercher la certitude, mais l’expérience.
Ne pas chercher le chemin, mais le pas.
Ne pas chercher la voie, mais le désir.
Ne pas chercher le bonheur, mais la beauté, la douceur, l’ivresse, la joie, la sensation, l’émotion.
Et vous, que vous évoquent ces vers ?
Quoi cesser de chercher et de poursuivre, selon vous ?
Quoi chercher ou laisser venir à la place?
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