Les années de Prépa sont de véritables marathons nécessitant une bonne stratégie et un moral d’acier. Ceux-ci se développent et s’entretiennent au long cours grâce aux trois piliers qui permettent d’atteindre les sommets. Voici donc la triplette startégie, engagement, confiance qui vous mèneront à la réussite des concours!
Triplette des concours!
Lecteurs fidèles, vous le savez, j’aime les triplettes. Il en fallait donc bien une pour la réussite de vos concours et c’est Catherine Legeay-Guillon, partenaire d’Ithaque coaching pour l’accompagnement à la préparation des concours qui l’a concrétisée. Voici donc une inspiration en forme de trépied que nous avons co-rédigée pour vous proposer de réfléchir aux trois paramètres indispensables à votre réussite:
– la stratégie
– l’engagement
– la confiance
A dire vrai, de nombreux projets reposent aussi sur cette harmonieuse combinaison et au delà des élèves de prépa, elle concerne aussi toute formation ou préparation à un concours, par exemple dans le cadre d’une reconversion.
Toute préparation à un concours mérite de s’appuyer sur ces trois piliers de façon équilibrée. Aucun critère n’est plus important que l’autre et les trois demandent à être travaillés en même temps. Car en négliger un seul risquerait de vous faire perdre le bénéfice des deux autres.
1- La stratégie
Quels concours?
La stratégie consiste d’abord à réfléchir aux concours que vous allez préparer : quel niveau de difficulté (par groupe, par banque d’épreuves), quelles études ensuite et vers quels types de métier/fonction. Il est dangereux de ne réfléchir qu’au seul niveau du concours : être capable d’intégrer Polytechnique ne signifie pas avoir envie de faire une carrière de polytechnicien…
Pour définir précisément les concours que vous allez tenter, vous aurez sans doute à aller chercher des informations dans votre entourage, auprès des enseignants, ou d’étudiants des écoles concernées, afin de faire votre choix en toute connaissance de cause. Bref réfléchir en amont à vos envies professionnelles pour choisir soigneusement les concours que vous allez présenter.
Les modalités des concours
Ensuite viendra une autre exploration, destinée celle-ci à connaître parfaitement les concours en question : dates, épreuves, coefficients, accessibilité… Si vous n’êtes pas incollable sur les concours eux-mêmes comment voulez-vous passer des mois à travailler pour eux ? Cela peut paraître évident mais parfois les candidats ne réfléchissent pas assez aux coefficients et à leurs conséquences, notamment sur l’équilibre ou le déséquilibre entre écrits/oraux et ils n’en savent pas assez sur les attentes des examinateurs. Tout ce qui concerne les modalités du concours doit être aussi maîtrisé que le calcul des intégrales ou la grammaire latine. Et pour cela, entre autres, lisez les rapports de jury;)
Le planning
Cette connaissance va vous aider à définir votre plan de travail : temps consacré aux épreuves une par une, début de la préparation aux oraux, moyens de garder votre énergie pendant de nombreux mois (prévoir ainsi des temps de repos réguliers). La stratégie, c’est aussi se connaître soi-même parfaitement : quels sont vos points forts et vos points faibles, quelles sont vos méthodes de travail efficaces (et si vous n’en avez pas encore vraiment, il est urgent d’en trouver), quelles sont vos plages de travail les plus productives, le meilleur rapport qualité/prix pour vous, en termes d’effort (il n’est pas toujours utile de consacrer des heures et des heures pour s’améliorer en version si moins d’efforts ailleurs peuvent contrebalancer facilement une mauvaise note en langue). La combinaison des réponses précises à toutes ces questions va vous permettre :
– De créer un planning de préparation aux écrits et oraux,
– De créer une semaine type de travail en réservant les plages horaires où vous êtes le plus efficace pour les choses les plus difficiles.
Il n’existe de pas de stratégie passe partout, de conseils qui conviendraient à tous. Chaque stratégie est unique. C’est la vôtre que vous allez construire sur mesure, par l’expérimentation de plusieurs possibilités et l’évaluation de leur efficacité. D’où l’importance de s’y prendre plusieurs mois avant les concours !
2- L’engagement
Vue la semaine type d’un élève de Prépa, la motivation est une condition sine qua non de l’engagement nécessaire dans le travail considérable à fournir. Un engagement au sens quasi rugbystique du terme: il peut faire plaisir autant qu’il peut faire mal. Il peut faire plaisir parce qu’on y apprend des choses passionnantes et qu’on y rencontre des gens passionnants. Il peut faire mal parce qu’entre distance à tenir et coups de colliers à fournir, on y ramasse aussi quelques bleus;)
Régularité et organisation
Vous l’avez compris, tout cela va demander un énorme travail académique (ce que vous faites déjà et que vous avez pleinement intégré puisque, en tant que taupins, khâgneux, cornichons ou épiciers, vous avez survécu à la première année de prépa) ainsi qu’un travail d’organisation.
Quand l’organisation pêche, il va s’agir trouver votre rythme et créer un environnement qui vous soutienne à 100%. En effet, la préparation d’un concours est une véritable épreuve de fond qui nécessite des conditions de travail optimales. C’est un marathon de deux ans qui demande de tenir avec la même énergie.
Construire votre propre organisation et trouver votre rythme, c’est aussi comprendre que l’efficacité se loge au cœur de votre singularité et qu’elle va s’exprimer en itérations qui vous sont propres, donc à évaluer et à expérimenter:
Energie, bonne humeur et gestion des périodes de doute
Vous aurez besoin d’un équilibre de vie très important qui, pour ne pas paraître totalement monacal et laisser un peu de place à la bonne humeur, alternera aussi avec des périodes de bulle, de ressourcement, de décompression, de défoulement, de vitamines mentales, histoire d’entretenir une énergie durable et régulièrement renouvelée.
Car la routine que vous allez créer va vous aider à tenir la distance et à savoir gérer les éventuelles périodes de doute ou de baisse de moral. Si vous avez écrit un planning précis et que vous vous y tenez, dès qu’un doute surviendra, vous pourrez vous référer à ce planning et apporter une réponse appropriée à ce doute : ajuster votre planning en fonction de nouveaux besoins ou, en l’absence de modification à faire, en vous disant que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir.
Oui oui, vous pouvez même répéter la formule comme un mantra! L’idée est qu’après avoir compris dans quelle direction travailler, de quelle manière, et comment ajuster cette stratégie si nécessaire, vous pourrez plus facilement faire taire cette petite voix qui vous harcèle en vous disant « A quoi bon tous ces efforts ? Tu n’as pas le niveau. C’est trop difficile… ». Vous lui répondrez alors gentiment – car on vit mieux lorsqu’on est gentil avec soi-même 😉 – « Laisse-moi travailler ! ». Et si le doute persiste:
Entraînement et apprentissage du cours
Pour s’entraîner au marathon il est nécessaire courir des marathons, dans les conditions réelles du marathon ! L’entraînement aux épreuves dans des conditions réelles, tel qu’il est largement pratiqué en prépa a deux vertus:
1) vous entraîner à l’épreuve proprement dite dans des conditions réelles
2) vous ôter une grosse part de stress le jour J puisque le jour de l’épreuve vous êtes en situation de refaire encore une fois ce que vous avez déjà fait 10, 15, 20 fois.
Si vous préparez un concours autrement, par exemple un concours de la fonction publique dans le cadre d’une reconversion, vous gagnerez à créer par vous-même des conditions d’entraînement en temps réel (par exemple la dissertation de 7 heures).
Mais au final, la plus grosse part du travail, c’est le cours, le cours, le cours. Tout mathématicien génial que vous soyez, vous ne réinventerez probablement pas un théorème que vous ne connaissez pas aux écrits de Normale Sup ! Ingurgiter du cours est l’une des tâches les plus fastidieuses mais, du taupin malin au lettreux heureux, chaque élève de Prépa peut développer une technique singulière en fonction de ses propres mécanismes d’apprentissage, et cette élaboration cousue main est l’une des spécificités de l’accompagnement d’Ithaque.
3- La confiance
Dernier pilier : la confiance. Celle-ci s’acquiert par plusieurs biais :
– Le travail régulier et une stratégie personnelle bien définie
– L’expérimentation de stratégies : plus vous vous approchez de celle qu est optimale pour vous, plus vous vous sentez solide.
– Le renforcement de l’estime de soi, qui passe par la valorisation (le juste milieux, sain et serein, entre la dévalorisation qui diminue la performance et la survalorisation qui aveugle sur les vulnérabilités).
Pour les plus stressés d’entre vous, la lecture émotionnelle et le leadership de soi vous aideront à calmer tous ces parasites qui vous font perdre une partie de vos moyens. C’est particulièrement efficace pour les personnes émotives et pour les épreuves orales particulièrement redoutées par de nombreux candidats.
Ces épreuves mettent beaucoup de choses en jeu qui n’ont plus grand-chose à voir avec les maths, la linguistique, le droit… Il est important d’avoir de l’assurance pour être à l’aise avec le fait de s’entendre parler, pour minimiser ses auto-jugements tout en parlant, pour rester en possession de ses moyens devant les haussements de sourcils ou les remarques du jury etc…
Une bonne préparation diminue considérablement l’impact de ces parasites qui vous empêchent de délivrer sereinement 100% du contenu préparé dans le temps imparti, de dire tout ce que vous avez à dire sans penser à rien d’autre et avec conviction. Sans cette confiance, vous risquez de fournir un très bon travail avec une bonne stratégie mais qui vous fera vaciller au moindre souffle de vent, en particulier lors des épreuves. La confiance c’est le mortier que vous mettez pour monter votre mur. C’est la solidité du tout.
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