Tendances du plaisir au travail 2015 et Top 10 de vos billets préférés

Tendances de l'année sur le plaisi au travail et top 10 des articles préférés

Puisque 2015 touche – enfin – à sa fin, voici un panorama des tendances liées au plaisir au travail et à la carrière sur Ithaque en cette année, les grandes tendances qui ont marqué l’orientation que nous donnons à nos vies professionnelles, au travers des billets qui vous avez plébiscités tout au long de l’année.

Tendances de l'année sur le plaisi au travail et top 10 des articles préférés

 

S’autoriser l’exploration des trois axes du job idéal

Il semble, au vu des articles que vous avez aimé cette année, que 2015 marque un tournant: après avoir effleuré, observé, humé, étudié un peu de loin les possibilités de renouer avec davantage de plaisir au travail, il s’agit maintenant de s’autoriser. S’autoriser à croire en cette marge de manœuvre, se donner le droit de dire ce qui va et ce qui ne va pas, s’autoriser à explorer les possibilités qui s’offrent à vous. C’est aussi s’autoriser à penser autrement, et c’est peut-être là la facette la plus marquante de cette tendance: en matière de plaisir au travail et de carrière, vous commencez à en avoir ras-la-casquette des réponses toutes faites, pré-mâchées et par nature pleine de préjugés et inversement à vouloir davantage de pistes de réflexion pour trouver vos propres solutions, exprimer votre personnalité et travailler à votre manière. Réjouissant^^

Les billets retenus ont été choisis en fonction du nombre de lecteurs, du temps passé dessus et des interactions et partages qu’ils ont suscités. C’est la raison pour laquelle ils n’apparaissent pas forcément dans l’ordre de leur nombre de partage sur les réseaux sociaux.

job idéal tous les métiers du monde

L’envie de renouer avec le plaisir au travail s’amplifie encore cette année, soit par le biais d’un changement de métier, désir de plus en plus courant, soit par celui d’une évolution de carrière. Vous êtes de plus en plus nombreux à vous autoriser à:

– Redéfinir votre sentiment de réussite professionnelle en fonction de vos propres critères et orienter sa carrière en fonction.
– Redonner du sens et remettre des valeurs dans vos vies professionnelles en reprenant les rênes de vos carrières, faire des choix forts et moins subir.
– Bricoler par soi-même des réponses à ses désirs professionnels (expressions spécifiques de besoins génériques)  les changements nécessaires à davantage d’épanouissement professionnel et de plaisir au travail

La spécificité de cette année 2015, c’est la prise de conscience qu’il existe une véritable marge de manœuvre pour chaque salarié, qui ne demande qu’à être analysée et transformer en actions concrètes qui déboucheront sur des changements concrets vecteurs de plaisir au travail. Si le terme peine toujours à trouver sa place, le job crafting se répand.

Ce volontarisme dynamique est un vrai plaisir à observer, autant chez vous, lecteurs, que chez mes clients qui n’hésitent pas à se retrousser les manches pour explorer les trois axes d’évolution possibles pour se rapprocher d’un job idéal, an travers d’une reconversion professionnelle, d’une création d’entreprise ou de changements relationnels et organisationnels dans leur job actuel.

10 petites choses qui nous mettent de bonne humeur au travail

 

Plaisir au travail et posture relationnelle

S’autoriser, c’est aussi se donner le droit d’agir pour le bien-être relationnel, le sien, mais aussi celui de tout son éco-système:  travailler sa posture avec pour objectif non seulement de se positionner davantage dans ses relations, mais aussi de les améliorer en passant d’abord par soi marque une étape intéressante, qui s’articule autour d’une double prise de conscience:

  1. L’autre n’est un abruti que si on l’y autorise (voir Le principe de l’emmerdeur emmerdé) et que de bonnes relations aux autres passent avant tout par une bonne relation à soi, qui génère des comportements pro-sociaux, qui suscitent d’autres comportements positifs en retour (voir: Relation à soi/à l’autre: cocktail indispensable)
  2. La latitude assez considérable dans l’amélioration de nos relations, pour peu que nous acceptions notre propre part de responsabilité dans nos relations pourries pour pouvoir agir autrement.

Cela constitue un tournant car cette responsabilisation nous sort des discours victimisant (les cons c’est les autres et nous les subissons) et nous pousse à agir et à obtenir par nous-mêmes des modifications relationnelles réjouissantes et nourrissantes autant pour nos besoins d’appartenance / reconnaissance que pour l’estime de nous-mêmes. Et elle le fait au travers d’une réconciliation à soi-même qui permet une sortie de l’égo salutaire et énergisante.

D’autre part, La conscience de plus en plus forte que les réponses (posturales, relationnelles, organisationnelles) pour gagner en plaisir au travail se trouvent en vous, se déterminent et s’élaborent en fonction de vous et de l’écosystème dans lequel vous évoluez et non pas en fonction de règles, lois et commandements établis par des gens qui savent vous a ouvert les portes de vies professionnelles dans lesquelles vous pouvez bricoler votre propre plaisir à votre manière, en toute liberté. Vous êtes de plus en plus nombreux à explorer les moyens d’adapter votre vie professionnelle à vous-même plutôt que le contraire et de bricoler un plaisir au travail singulier en personnalisant les outils.

 

TOP 10 de vos billets préférés

 

la bonne humeur se cultive: vitamines mentales1- 10 petites choses qui mettent de bonne humeur au travail

Ecrit en réponse à un billet hilarant sur les 10 choses qui mettent de mauvaise humeur au travail, ce post est le carton de l’année. Vous avez aimé l’idée qu’à concentrer notre attention sur ce qui nous agace, nous oublions parfois de rééquilibrer notre PH interne, qui devient tellement acide qu’il pourrait nous offrir davantage d’ulcères que de solutions. L’équilibrage émotionnel est essentiel à notre bien-être et les collections de sentiments négatifs ont besoin d’être compensés par quelques petits plaisirs, petites joies, pour  préserver sa capacité à agir et à travailler. Le concept des vitamines mentales fait de plus en plus d’adeptes et parmi elles, tout particulièrement, celles d’origine relationnelle, parce qu’elles sont prodigieusement nourrissantes.

 

satisfaction au travail2- Plaisir au travail: un chef compétent sinon rien

Une étude sur 35000 salariés a montré que le sentiment d’avoir un chef compétent est le premier vecteur de satisfaction au travail.Vous vous êtes largement reconnus dans ce constat: les salariés aiment que leur chef soient l’un des leurs, qu’il ait vécu ce qu’ils vivent et qu’il soit capable de faire ce qu’ils font. Un bon chef n’est pas un leader inspirant avec une vision qui manie des valeurs vides comme des carottes à motivation dont on nous rabat les oreilles à longueur de guide du parfait petit manager. C’est une technicien hors pair, un expert de son métier, qui parlera le même langage que vous et connaîtra vos préoccupations quotidiennes. Typique de cette tendance 2015, vous avez apprécié la suggestion de vous autoriser à soigneusement choisir votre chef en recherche d’emploi, que vous avez perçu à la fois comme une garantie de plaisir au travail que comme une façon de reprendre un peu le pouvoir dans un monde tellement nourri à la crainte du chômage que, lorsqu’une entreprise vous propose un job, vous avez une sorte d’obligation morale à accepter.

 

faire autrement que de façon "raisonnable": libérer sa sensibilité, sa créativité, son pouvoir d'agir 3- J’ai essayé d’être raisonnable et je n’ai pas aimé!

Un petit exercice amusant à partir d’une citation de Clint Eastwood, c’est le carton de l’année. Vous avez apprécié l’idée que le déraisonnable est une piste à explorer! Qu’ il est tout à fait possible d’être à la fois déraisonnable et concret, fantasque et responsable, la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. Etre déraisonnable c’est ouvrir des portes, laisser l’absurde, l’extravagant, le fantasque trouver une place dans nos vies et risquer d’y trouver du plaisir, de la joie et au final,  l’audace et le courage nécessaires à la mise en route d’un projet. « Heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière » disaient Audiard et Groucho Marx. Ce billet propose de cesser d’être un poil trop  rationnels, réfléchis, sains, sensés, sérieux et au contraire de redevenir légers, loufoques, saugrenus et laisser ce qui nous tient vraiment à cœur nous guider.

 

Comment reconstruire les ponts coupés de la confiance entre RH et salariés? Le point de vue d'une DRH4- Employabilité et mobilité vues par les salariés

Cet article vous a plu parce qu’il a révélé le gouffre entre RH et salariés, fait de défiance, de méconnaissance et d’incompréhension mutuelle. Ce fossé n’aide pas les transitions professionnelles et ne favorise pas une atmosphère harmonieuse et vous avez aimé qu’enfin le doigt soit mis sur cette réalité. Vous êtes nombreux qui auraient moins de freins à réfléchir à une reconversion professionnelle ou à une création d’entreprise si vous sentiez la possibilité d’en discuter avec votre entreprise. Cette enquête que nous avions menée a été suivie de près par l’étude d’ADP sur le même sujet, qui a débouché sur beaucoup de débats RH sur les solutions pour reconstruire des ponts (vous avez d’ailleurs aussi été très nombreux a apprécier les propositions d’Anne Cirio, DRH du groupe Royer, qui avait gentiment accepté de venir nous en parler).

 

Renvoyer la faute sur quelqu'un d'autre, c'est nier sa propre responsabilité5- Courage et responsabilisation: cesser de voir des fautifs partout!

Comment échapper à la reprochardise compulsive, qui intervient dès lors que les choses ne se passent pas tout à fait comme nous l’aurions voulu? La responsabilisation dans les relations fait enfin du chemin et vous êtes prêts à démontrer le courage nécessaire pour cesser de pointer des fautifs parfois imaginaires du doigt et balayer devant votre porte pour favoriser le lien et la relation plutôt que soulager votre propre malaise. Au delà de cette vidéo jolie et drôle, vous voilà donc plus enclins à tricoter du comportement pro-social qu’a en découdre avec des fautifs de circonstance. Chapeau!

 

Le rôle et l'utilité des émotions au travail6- Les émotions, alliées du bien-être au travail

Une autre dimension intéressante de cette tendance 2015 à s’autoriser, c’est aussi s’autoriser – enfin – à regarder du côté des émotions, s’autoriser à penser qu’elles ont leur place au travail, qu’elles jouent un rôle essentiel dans nos vies, nos comportements et nos fonctionnements. Du coup, on voit poindre à la fois un changement de posture face à elles – les émotions sont moins considérées comme des ennemies à vaincre – et une véritable curiosité vis-à-vis de ce rôle et de la façon dont nous pouvons les exploiter au quotidien (curiosité confirmée à la Fabrique du changement où vous avez été très nombreux à assister à mes deux ateliers). Vous avez particulièrement aimé l’idée que nous ne sommes pas condamnés à subir des émotions pénibles et à chercher à tout prix à s’en débarrasser ou à les contrôler, mais qu’au contraire nous pouvons en faire ce qu’elles sont: les alliées de notre bien-être.

 

3 pistes pour remédier au blues des cadres7- Plaisir au travail: 3 solutions pour les cadres qui ont le blues

Le nombre d’insatisfaits au travail augmente, la quête de sens et le désir de travailler en accord avec ses valeurs sont de plus en plus présents. Les conditions de travail des cadres se détériorent à grande vitesse, le burnout et la démotivation explosent. Vous avez apprécié l’analyse de cette situation délétère que Gaëlle Picut a fait dans cet article du Monde pour lequel elle m’avait interviewée, mais aussi la référence de série Z au management biohasardeux et, encore une fois dans ce top 10, s’autoriser le job crafting pour prendre en main sa situation professionnelle et l’emmener vers du plus agréable et du plus réjouissant.

 

Comment réussir une reconversion passion: exploration et job crafting8- Faire de sa passion un métier 

Mus d’une part par les Chroniques d’une reconversion annoncée, c’est à dire les menaces qui pèsent sur de nombreux métiers et d’autre part par le mal-être  ou le burnout qui guette, le nombre de personnes qui s’interrogent sur la possibilité de transformer leur passion e métier est en constante augmentation, autant chez les seniors que chez la génération Y et même les jeunes diplômés, qui se rendent compte de plus e plus vite quand un métier n’est pas fait pour eux et ne tolèrent pas très longtemps de s’y étioler. Vous avez été intéressés par les pistes de réflexion pour vérifier qu’il s’agit bien d’une bonne idée et ne pas céder à l’aveuglement d’une parfaite illusion – et vous éviter ainsi une déception. Dans le prolongement Réinventer son métier pour se libérer arrive juste après et vous avez trouvé essentiel de savoir qu’un métier ne rend pas heureux par nature, même lorsqu’il s’agit d’une passion et qu’il est important d’en créer des conditions par un job crafting soigneux d’exercice en accord avec vos aspirations professionnelle pour en tirer un plaisir durable.


lorsqu'un désir de reconversion émerge, écouter ses messages, qui ne veulent pas toujours dire qu'il faut changer de métier
9/10- 12 moyens infaillibles de rater sa reconversion  et 10 bonnes raisons d’explorer votre désir de reconversion

Les articles sur la reconversion génèrent toujours un intérêt énorme et de milliers de lecture. Comme chaque année, vous plébiscitez le ton et les dimensions de la reconversion traités sur ce site que vous trouvez originaux, pointus et justes, explorés en profondeur (au passage, merci infiniment pour ces retours qui me vont droit au coeur). Ces deux articles, qui arrivent à peu près à égalité, sont représentatifs de ceux que vous avez particulièrement aimés cette année et finalement dans la lignée du déraisonnable ci-dessus: on peut rêver en grand, puisque cela ouvre le champ des possibles d’une art et puisque les explorations et enquêtes métiers permettront de faire un tri éclairé, avec donc assez peu de risque à l’arrivée de se lancer n’importe comment et dans n’importe quoi. Vous avez aimé la distinction entre “réalisme”, ce jugement de valeur très subjectif et au fond peu tangible, et “faisabilité”, l’analyse très concrète de ce que vous pouvez mettre en oeuvre pour y parvenir et qui va être déterminant dans la décision.

Au final, vous avez trouvé encourageante l’idée  que rater sa reconversion c’est s’inscrire dans des visions étriquées et plan-plan de la façon dont on peut les mener et qu’inversement on peut s’autoriser toutes les explorations, puisque des critères précis et concrets viendront valider ou invalider naturellement les pistes.

 

 

Bye-bye éprouvante année 2015 et à l’année prochaine chers lecteurs!

 

 

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